Vidya Gastaldon & Jean-Michel Wicker
Du 15 février au 21 avril 2001
Exposition de l’édition Chromolux Landscape et de Asymétriade
Chromolux Landscape
Vidya Gastaldon & Jean-Michel Wicker, deux jeunes artistes français, vivent respectivement à Genève et à Nice, travaillant à la fois en duo et en solo. Ils poursuivent ensemble ou séparément un dialogue poétique et esthétique avec des sources aussi diverses que les architectures organiques et utopiques des années 60/70, les textes de Terence McKenna, la musique techno ou encore le spectre de couleurs de Verner Panton, en y mêlant autant le bon que le mauvais goût, le fait main que le high-tech. Ils mêlent aisément des formes et des couleurs à la candeur naturelle et enfantine à une abstraction plus sophistiquée, futuriste et psychédélique. L’ensemble de leur travaux communs ose simplement le beau, se joue de la hiérarchie des techniques, des genres et des styles.
Le dessin et la sculpture ne sont pas rejetés au profit des travaux de grand-mère : tricotins, pompons, ou des pièces de mobilier : pouf, tapisserie. Les dessins deviennent des décors muraux, panoramiques oniriques et lunaires, les sculptures sur leurs socles se transforment en des jardins « à la japonaise » composés de galets en tissu, de fleurs en graines et de cercles en laine qui se reflètent dans la blancheur et la brillance d’une mince plate-forme posée à même le sol (Politique de l’Extase, 1999-2000). Ou encore les cubes de Chocolate Explosion (2000) en plexiglas ou en papier d’aluminium coloré, totalement métalliques ou emmaillotés de tricots rustiques et troués, chacun, petits et grands, se miroitant les uns dans les autres et construisant la maquette géante d’une ville virtuelle, d’un espace insaisissable et flottant.
Ce jeu de miroirs met en spectacle le rapport à l’autre, testant dans le dialogue la question de l’altérité, définissant ainsi la nature même de l’objet d’art et sa place dans le monde, ici au croisement de la redécouverte du modernisme, de son purisme rigoureux et d’un idéalisme joyeux, libertaire et écologique.
Chromolux Landscape, édition d’une série (174 exemplaires) de deux sérigraphies (100 x 70 cm) présentées en diptyque, un paysage d’une terre imaginaire ouvert sur l’infini et une forme abstraite minimale, cristalline et pure, imprimées tour à tour en rose fluorescent ou argent, sur un choix illimité de papiers Chromolux (250 gr.) aux couleurs argentées ou dorées, laiteuses et « glossy », mates ou brillantes, noires ou blanches, fluo ou en demi-ton, claires, sombres, années 70 ou 80,…. Edition du Centre genevois de gravure contemporaine, 2000