Karen Kilimnik
Tiger
Du 12 octobre au 18 novembre 1995
Vernissage le 11 octobre 1995
[…] Karen Kilimnik s’approprie les amours et les frasques de personnages médiatiques : stars, princesses et top-models, de Elizabeth Taylor à Michael Jackson en passant par Caroline de Monaco ou Kate Moss. […] Elle transpose ses fascinations et ses fantaisies schizophréniques qui oscillent entre la fraîcheur, l’innocence et la violence, l’horreur du thriller, le tragique d’événement célèbres, qu’il s’agisse des crimes de la famille Manson, de l’assassinat de John Kennedy, de l’occupation de Paris… Certains de ses « décors » surchargés d’une multitude d’objets et d’images semblent émerger d’une catastrophe, proche des résultats d’une action ou d’un happening, nous rappelant les jeux de hasard de Fluxus ou de l’art in progress. Mais cette recherche identitaire et cette fascination pour un monde suranné et glamour peuvent basculer très vite dans le drame quand Karen Kilimnik va jusqu’à arroser son accrochage à peine terminé d’une rafale de mitraillette. Les sept lithographies noir/blanc sont rassemblées dans un coffret au luxe un peu clinquant, recouvert de fausse fourrure tigrée et doublé de satin brillant. Cette boîte contient sept sujets en partie copiés ou inspirés des pages people des revues spécialisées. […] Ces lithographies, imprimées sans respecter l’inversion inhérente à ce mode de reproduction, retrouveront leur lisibilité grâce à un miroir glissé dans une pochette confectionnée dans la même fausse fourrure que celle de la boîte. (Véronique Bacchetta, extrait du communiqué de presse)