Jean-Michel Othoniel
¡ Capotes !
Exposition du 15 février au 6 avril 1991
Vernissage le 14 février 1991
Présentation de cinq gravures encadrées et d’un objet en soufre moulé avec yeux de taureau, Histoire d’yeux.
[…] Sans vouloir revenir à des archaïsmes ou à une certaine nostalgie attachée trop souvent aux techniques traditionnelles de la gravure (en l’occurrence la technique du lavis sur cuivre à la fleur de soufre datant du XVIIIe siècle), les caractéristiques qu’offre l’attaque directe du cuivre par le soufre (sans intervention d’acide) s’adaptent parfaitement au travail de Jean-Michel Othoniel et à ses recherches pour cette édition. L’artiste cherche en effet à reproduire des marques, des fantômes d’objets : vêtements, tissus. Imprégnés de cette pâte de soufre, ces fantômes laisseront leurs négatifs sur la plaque de cuivre, créant ainsi à l’impression un positif en vraie grandeur. L’utilisation de la fleur de soufre, appelée aussi « soufre sublimé », trouve une résonance particulière dans certaines de ces œuvres recourant souvent à partir de 1988 à ce matériau ainsi qu’à l’étain, au verre et à la cire – matériaux que l’artiste combine avec des objets manufacturés faisant partie du quotidien ou du fétichisme populaire. Jean-Michel Othoniel recherche, au travers d’un cheminement littéraire et poétique qui mêle diverses références mythologiques et contemporaines, une nouvelle mythification de ces matériaux chargés, pour la plupart, d’un mystère alchimique et d’un potentiel « sulfureux ». (Véronique Bacchetta, extrait du communiqué de presse)