(INDEX)

Mini VOLUMES 2024 – Summer Edition

Samedi 8 juin 2024, de 12h à 20h

Durant le Zurich Art Weekend

Rampe du Löwenbräukunst
Limmatstrasse 268
8005 Zurich

volumeszurich.ch

Le CEC participe à mini VOLUMES 2024 – Summer Edition

Avec des éditions, des livres d’artistes et des multiples de Marie Angeletti, John Armleder, Artists’ Voices, Paul Bernard, Laurence Bonvin, Harry Burke, Yann Chateigné Tytelman, Liz Craft, Guillaume Dénervaud, Anne Dressen/Nick Mauss, Giulia Essyad, Mathis Gasser, David Hominal, Dorothy Iannone, Victor Man, Paul Paillet, Caroline Schattling Villeval, Susan Te Kahurangi King, Paul Viaccoz

John Armleder
Lézards Sauvages III &
Lézards Sauvages IV

John Armleder, Lézards Sauvages III (1979) 2024, sérigraphie, une couleur (or) sur 6 feuilles de papier (jaune ou rose, impression offset, 42 x 20 cm), tirées de la réserve d’imprimés non utilisés de l’édition Lézards Sauvages IIa/ « égouttés » (leporello, édition Galerie Marika Malacorda, Genève, 1979), collées sur des feuilles de carton 300 g/m2, 85 x 65 cm, 20 ex., 3 e.a. et 2 H.C., titrés, numérotés, datés et signés, édition du Centre d’édition contemporaine, 2024.

CHF 3’000.- (la sérigraphie)

John Armleder, Lézards Sauvages IV (1979) 2024, sérigraphie, une couleur (argent) sur 6 feuilles de papier (jaune ou rose, impression offset, 42 x 20 cm), tirées de la réserve d’imprimés non utilisés de l’édition, Lézards Sauvages IIa/ « égouttés » (leporello, édition Galerie Marika Malacorda, Genève, 1979), collées sur des feuilles carton de 300 g/m2, 85 x 65 cm, 20 ex., 3 e.a. et 2 H.C., titrés, numérotés, datés et signés, édition du Centre d’édition contemporaine, 2024.

CHF 3’000.- (la sérigraphie)

Caroline Schattling Villeval
When a frog meets a dog

Caroline Schattling Villeval, When a frog meets a dog, vidéo d’animation, 5′, boucle, 2024

Au fond d’un lac quasi asséché, des grenouilles sont réunies autour d’une flaque d’eau. Leurs mouvements, au ralenti, presque imperceptibles, donnent vie à ce paysage désertique. Un chien entre dans le champ. Imposant, il déborde du cadre. Sa marche lance un mouvement panoramique.

Ainsi débute la vidéo de Caroline Schattling Villeval When a frog meets a dog, réalisée pour son exposition Carences et toute-puissance1. Cette nouvelle production s’inscrit dans la continuité de l’installation good boy (Hasch, Marseille, 2023) articulée autour du texte fictionnel Vie/Chienne, dans lequel est abordée la question de la domination en partant de l’interaction non consentie entre une personne et un chien à la langue baladeuse2. L’animal est à nouveau un des protagonistes de When a frog meets a dog, mais cette fois aux côtés de grenouilles.

Immense corps élancé au pelage doré, le chien animé par Caroline Schattling Villeval avance, menaçant. Il semble indifférent à tout, y compris aux amphibiens qui décident de se réunir pour stopper sa marche. Dressés en colonne, ils font masse devant cette manifestation de toute-puissance. Le contre-pouvoir, qui prend corps dans la force du groupe, est balayé d’un coup de patte. Il ne fait pas le poids. Échec cuisant : il pleut des grenouilles. Elles éclaboussent jusqu’à l’espace d’exposition, contaminent la salle. Le pouvoir absolu triomphe sur la force du collectif. Fin de l’histoire ? Dans When a frog meets a dog, les rapports de force s’exercent de manière sous-jacente à travers le processus technique. Un chien, des grenouilles, un bestiaire en modélisation 3D acheté en ligne comme on adopterait un animal : un acte de domination. Vient ensuite l’ordinateur. Loin de fonctionner de manière autonome, l’artiste tire les ficelles de ses pantins virtuels via un logiciel d’animation. Enfin, le chien, jamais entièrement visible, domine les grenouilles comme l’espace. Le chien, la première espèce animale domestiquée par l’Homme – son « meilleur ami » –, que Caroline Schattling Villeval a dressé pour entrer dans sa ronde. L’image tourne en boucle, mais qui mène la danse ? When a frog meets a dog estun tableau dans lequel les rapports de force se superposent en couches infinies.

1. Parallèlement à son exposition au Centre d’édition contemporaine, Caroline Schattling Villeval présente StéréoMimicry à la Salle Crosnier, Palais de l’Athénée, du 12 janvier au 10 février 2024.
2. Vie/Chienne a été rédigé par Caroline Schattling Villeval en 2023.  Le texte est à paraitre dans [SWISS] Weird & Magic #1 aux éditions Clinamen.

Née en 1995 à Zürich, Caroline Schattling Villeval vit et travaille à Genève. Son travail a été exposé dans divers espaces en Suisse ainsi qu’à l’étranger dans le cadre d’expositions personnelles, comme : StéréoMimicry, Salle Crosnier, Genève (12.01–10.02.2024) ; good boy, Hasch, Marseille (2023) ; No firing, avec Paul Paillet, Espace 3353, Carouge (2021) ; Chiara Chiara Chiara, Zabriskie Point, Genève (2020) ; Being fucked, Lokal-int, Bienne (2020). Elle a également participé à plusieurs expositions collectives, notamment : Basel Social Club avec Joyfully waiting, Bâle (2023) ; MINIMIRACLES, Sonnenstube, Lugano (2023) ; Bourses déliées – Arts Visuels, Halle Nord, Genève (2022); Prix Kiefer Hablitzel, Art Basel, Bâle (2022) Esprit d’Escalier, avec Paul Paillet, Centre d’édition contemporaine, Genève (2022) ; Plaisirs Minuit, Forde dans le cadre du Fesse-tival, Genève (2022) ; Peeping through the looking glass, Set Space, Londres (2021) ; Fotoromanza, Le Commun, Genève (2021) ; Silicon Malley, Prilly (2020) ; Weaving home, Limbo Space, Genève (2020).

Ce projet bénéficie du soutien de la Ville de Genève, et de l’Office fédérale de la culture et de la République et canton de Genève.

VOLUMES – Art Publishing Days 2023

Samedi 18 novembre 2023, de 12h à 20h
Dimanche 19 novembre 2023, de 12h à 19h

Zentralwäscherei
Neue Hard 12
8005 Zurich

volumeszurich.ch

Le CEC participe à VOLUMES – Art Publishing Days 2023.

Avec des publications et des éditions de Marie Angeletti, Artists’ Voices, Paul Bernard, Laurence Bonvin, Harry Burke, Yann Chateigné Tytelman, Liz Craft, Keren Cytter, Guillaume Dénervaud, Anne Dressen/Nick Mauss, Giulia Essyad, Mathis Gasser, David Hominal, Dorothy Iannone, Matthew Lutz-Kinoy, Victor Man, Paul Paillet, Mai-Thu Perret, Susan Te Kahurangi King, Paul Viaccoz

Gina Folly

  • Gina Folly, Don’t look at your phone first thing in the morning, éd. du CEC, 2023 © Sandra Pointet
  • Gina Folly, You are not for everyone, éd. du CEC, 2023 © Sandra Pointet
  • Gina Folly, Human nature is no excuse, éd. du CEC, 2023 © Sandra Pointet
  • Gina Folly, Emotions come and go, éd. du CEC, 2023 © Sandra Pointet
  • Gina Folly, Don’t underestimate the power of staying in bed, éd. du CEC, 2023 © Sandra Pointet
  • Gina Folly, Dreams are the raw material of reality, éd. du CEC, 2023 © Sandra Pointet
  • Gina Folly, You don’t know how powerful you are, éd. du CEC, 2023 © Sandra Pointet
  • Gina Folly, Love is a Time Machine, éd. du CEC, 2023 © Sandra Pointet
Don’t look at your phone first thing in the morning, boîte, carton vernis, sept roses grises stabilisées, 34 x 31 x 9 cm, édition du CEC, 2023

CHF 1’000.-


You are not for everyone, boîte, carton vernis, quatre tubéreuses roses stabilisées, 30 x 12,5 x 15 cm, édition du CEC, 2023

CHF 800.-


Prepare the new normal, boîte, carton vernis, vingt roses grises stabilisées, 20 x 23 x 24 cm, édition du CEC, 2023

Epuisée


Human nature is no excuse, boîte, carton vernis, une rose bordeaux stabilisée, 26,5 x 22,5 x 22,5 cm, édition du CEC, 2023

CHF 800.-


Emotions come and go, boîte, carton vernis, quatre roulettes pivotantes, deux gerberas blanches stabilisés, 44 x 30 x 30 cm, édition du CEC, 2023

CHF 1’200.-


Don’t underestimate the power of staying in bed, boîte, carton vernis, une rose grise stabilisée, 37, 5 x 25, 5 x 24 cm, édition du CEC, 2023

CHF 1’000.-


Dreams are the raw material of reality, trois boîtes, carton vernis, quatre zinnias orange stabilisés, 35,5 x 31 x 17,5 cm, édition CEC, 2023

CHF 1’000.-


You don’t know how powerful you are, plaques, carton vernis, trois roses grises stabilisées, 60 x 37 x 5 cm, édition du CEC, 2023

CHF 1’200.-


Love is a Time Machine, deux boîtes, carton vernis, huit tubéreuses roses stabilisées, 45 x 39 x 28, 5 cm, édition du CEC, 2023

CHF 1’200.-

RM
SOLO TÚ

Du 12 mai au 16 septembre 2023
Vernissage/Nuit des Bains, jeudi 11 mai 2023, 18h – 21h

Visites commentées de l’exposition de RM et présentation d’éditions et de publications récentes

Jeudi 14 septembre 2023, 18h30 (Nuit des Bains)
Samedi 16 septembre 2023, 14h (Geneva Art Week)
The Art Spiel vs. the Real Madrid Deal

Biennale di Veneziá vs. Karim Benzema
Invited by Véronique Bacchetta vs. Federico Santiago Valverde Dipetta
Other People’s Clothes vs. Rodrygo Goes
Étudiants aux Beaux Arts vs. Eden Hazard
Uber Triennale Curatior vs. Vinicius Paixao de Oliveira Junior
Crits’n’Reviews vs. Toni Kroos
Caravaggio’s Chiaroscuro vs. Jesus Vallejo Lazaro
Your Artist Fee vs. Aurélien Tchouaméni
Mille Plateaux vs. Eder Gabriel Militão
RM’s Instagram Erotic vs. Luka Modric
Artistas Unidos Vámonos vs. Daniel Carvajal Ramos


Until the End, Come on Real.

A Play (Off) by Miriam Laura Leonardi, April 2023
SOLO TÚ
RM au CEC 2023

Jusqu’à l’été dernier, nous avions l’habitude de nous présenter sous le nom de Real Madrid, qui s’écrivait comme tel et se prononçait rɪəl məˈdrɪd ou encore ře’al ma’ðrid. Suite à un désaccord juridique avec une entreprise éponyme, nous avons dû renoncer à cette appellation et admettre que nous n’étions que des imitateurs non brevetés. C’était une affaire de temps, il s’agissait de savoir qui avait déposé la marque en premier – pour l’instant, nous utilisons la version phonétique et l’abréviation RM.
Nous tenons à ce que cette exposition soit un contre-baptême, une première contre les génies protégés par le copyright : un point final à cette histoire. Comme un tas de marchandises contrefaites, une cuillérée de minestrone d’idées partagées par tous ou simplement une exposition de plus sur l’identité.  

Les photographies en noir et blanc exposées ont été prises par Mathilde Agius.

RM


(Traduction de Françoise Senger)
L’exposition de RM bénéficie du soutien de la Fondation Ernst und Olga Gubler-Hablützel, de la Fondation Dr. Georg und Josi Guggenheim et de la Ville de Genève.

Jonathan Monk 
Soft Boiled Eggs 

Jonathan MonkSoft Boiled EggsSoft Boiled Egg 1/10 + Soft Boiled Eggs 9/10 + Soft Boiled Eggs 2/10 + Soft Boiled Eggs 8/10 + Soft Boiled Eggs 3/10 + Soft Boiled Eggs 7/10 + Soft Boiled Eggs 4/10 + Soft Boiled Egsg 6/10 + Soft Boiled Eggs 5/10 + Soft Boiled Eggs 10/10, transfert des DVD de l’édition originale (2013), 3h 59′ 13”, boucle, muet, 2023

Jonathan Monk procède par formule, par série. Il élabore des partitions qui, une fois établies, sont réalisées, cette seconde partie n’étant pas forcément l’étape la plus importante. Ces partitions pourraient d’ailleurs être considérées comme une forme « élargie » de l’édition, un jeu avec certains de ses paramètres : le droit à l’image, le copyright, la propriété artistique. Jonathan Monk est le parfait candidat à l’édition, puisque pour lui, original et copie représentent, surtout, et au-delà de leur valeur marchande, des possibilités infinies et très libres de croisement, de brouillage. C’est ainsi qu’il revisite certains standards artistiques souvent déclinés sous la forme de multiples, comme un acteur qui rejouerait ses classiques, ferait ses gammes.
S’il entretient une distance ironique avec l’art, conceptuel le plus souvent, il entretient le même recul amusé et critique avec la société et ses dérives. Monk met en scène et vit la prolifération des signes, qu’ils soient artistiques ou consuméristes, comme une forme d’invasion de notre espace de vie, quotidienne et mentale, qu’il recompose et réorganise pour en extraire toute l’absurdité, dans un décalage souvent plus affectif et autobiographique qu’il n’y paraît. 

Pour son exposition personnelle, Egg, qui a eu lieu au CEC du 21 février au 27 avril 2013, Jonathan Monk a imaginé une édition, Soft Boiled Eggs, composée d’une série de films Super 8 uniques dont le système de réalisation est basé à la fois sur la durée d’une bobine standard Super 8 et sur le temps de cuisson d’un œuf. Une édition dont chaque exemplaire est produit toutes les deux minutes et demie, suivant une procédure mécanique.
Dans une même casserole, Monk ajoutait un œuf toutes les deux minutes et demie : ainsi, pour le premier exemplaire, le film ne montre qu’un œuf ; le deuxième, deux œufs, etc. jusqu’à dix œufs pour le dixième exemplaire. Si cette proposition semble simpliste, elle apparaît comme une référence candide aux œufs ou aux séries d’œufs plus anciennes ; on pense à Manzoni, Broodthaers, Kippenberger… mais également à l’œuf comme symbole de l’objet ou du multiple parfait, pour Jonathan Monk, une idée à laquelle il ne pouvait échapper : « I like boiled eggs and I couldn’t escape from them! – for me they represented the beginning of something… in this case the egg and not the chicken… »

L’édition finalisée est composée d’une bobine de film Super 8, d’un transfert DVD et d’un certificat d’authenticité signé par l’artiste. Le tout dans une boîte noire dont le couvercle porte le motif de 10 œufs de couleur différentes réalisé au pochoir. Une édition de Pâques en quelque sorte.


Johnathan Monk, Soft Boiled EggsSoft Boiled Egg 1/10 + Soft Boiled Eggs 9/10 + Soft Boiled Eggs 2/10 + Soft Boiled Eggs 8/10 + Soft Boiled Eggs 3/10 + Soft Boiled Eggs 7/10 + Soft Boiled Eggs 4/10 + Soft Boiled Egsg 6/10 + Soft Boiled Eggs 5/10 + Soft Boiled Eggs 10/10, vidéo, 10 films uniques issus de l’édition produite par le CEC en 2013 monté dans un ordre proposé par Jonathan Monk  : 1/10 + 9/10 + 2/10 + 8/10 + 3/10 + 7/10 + 4/10 + 6/10 + 5/10 + 10/10, mis bout à bout, en boucle, transferts des DVD de l’édition initiale, montage, temps de chaque film = temps de cuisson d’un œuf, de 2 œufs, de 3 œufs, de 4 œufs, 5, 6, 7, 8, 9, de 10 œufs, couleur, 2023


Johnathan Monk
Soft Boiled Eggs
Soft Boiled Egg 1/10, …, Soft Boiled Eggs 10/10, 10 films uniques, Super 8 et DVD, couleurs, temps du film = temps de cuisson d’un œuf, de deux œufs, trois, quatre, cinq, six, sept, huit, neuf, dix œufs, boîte cartonnée noire dont le haut du couvercle porte un motif peint d’œuf, au pochoir, réalisé par Jonathan Monk, spray, couleurs, contenant une bobine de film Super 8, un transfert DVD, ainsi qu’un certificat d’authenticité signé, 10 exemplaires numérotés de 1 à 10, datés. Édition du Centre d’édition contemporaine, Genève, 2013.
Jonathan Monk est né à Leicester en 1969, il vit et travaille à Berlin. Ses dernières expositions personnelles ont eu lieu en 2023 chez Cristina Guerra, Lisbonne, à la galerie Dvir, Paris, au König2 project space, Vienne ; en 2022, à la galerie Casey Kaplan, New York, Massimo de Carlo, Paris, et Meyer Riegger, Karlsruhe. En 2023, il a participé à plusieurs expositions collectives, entre autres, à la Galerie Nicolai Wallner, Copenhague, au Mudac, Lausanne, à la Fondation Morra Greco, Naples ; en 2022, à la Collection Boros, Berlin, au MAH, Genève, au Design Museum Holon, Israël, et au MAAT, Lisbonne. 
Ce projet bénéficie du soutien de l’Office fédérale de la culture et de la République et canton de Genève.

artgenève 2023
Editions and Before publications

Du 26 au 29 janvier 2023
Preview le 25 janvier 2023
Stand A43, halle 2, Palexpo, Genève
Le CEC participe à artgenève 2023.
« Before publications » récentes de Paul Bernard et Giulia Essyad
Avec Marie Angeletti, Paul Bernard, Laurence Bonvin, Harry Burke, Liz Craft, Guillaume Dénervaud, Anne Dressen/Nick Mauss, Giulia Essyad, David Hominal, Dorothy Iannone, Matthew Lutz-Kinoy, Paul Paillet, Mai-Thu Perret, Susan Te Kahurangi King, Paul Viaccoz, Niels Wehrspann

Liz Craft
Ms America XS

8 petites poupées uniques, techniques mixtes, têtes en porcelaine polychrome, env. 7 x 6 cm, robes colorées avec différents motifs, supports métalliques, env. 30 x 19 cm, datées et signées sur la robe, édition du CEC, 2022.

CHF 800.-

Printed Matter’s Virtual Art Book Fair 2021

Monica Bonvicini, Harry Burke, Guillaume Dénervaud, Anne Dressen/Nick Mauss, Liz Craft, Keren Cytter, Mathis Gasser, Katie Holten, Dorothy Iannone, Jakob Kolding, Mads Ranch Kornum, Matthew Lutz-Kinoy, Victor Man, Paul Paillet, Josef Strau, Susan Te Kahurangi King, Oscar Tuazon, Jeffrey Vallance, Jean-Michel Wicker and Artists’ Voices
Opening Wednesday February 24, 2021
from February 25 till February 28, 2021
3 PM – 6 PM (CET)
pmvabf.org
Ouverture le mercredi 24 février 2021
du 25 au 28 février 2021
15h – 18h (CET)
pmvabf.org

Valentin Carron, Marc Camille Chaimowicz, François Curlet…

Valentin Carron, Marc Camille Chaimowicz, François Curlet, Keren Cytter, Philippe Decrauzat, Jason Dodge, Trisha Donnelly, Sylvie Fleury, Mathis Gasser, Thomas Hirschhorn, David Hominal, Aaron Flint Jamison, Raphaël Julliard, Tobias Kaspar, Jakob Kolding, Elke Krystufek, M/M (Paris), Jonathan Monk, Oscar Tuazon, Jeffrey Vallance, Oriol Vilanova, Jean-Michel Wicker, Heimo Zobernig

 

Vernissage le jeudi 22 mars 2018 de 18h à 21h
Exposition du 23 mars au 5 mai 2018

Nouvelles éditions:
Keren Cytter, The Brutal Turtle, livre, offset, couleur, 40 pages, 15 x 15 cm, 500 exemplaires, texte en anglais. Coédition Pork Salad Press, Copenhague et le Centre d’édition contemporaine, Genève, 2018.
Keren Cytter, The Furious Hamster, livre, offset, couleur, 56 pages, 15 x 15 cm, 500 exemplaires, texte en anglais. Coédition Pork Salad Press, Copenhague et le Centre d’édition contemporaine, Genève, 2018.

Gerard Byrne
For example; a sketch of Five Elevations, 1971-72

Gerard ByrneFor example ; a sketch of Five Elevations, 1971-72, vidéo, 9′ 37”, boucle, muet, 2011

Pour son exposition au Centre d’édition contemporaine en 2011 (4. 05 – 16. 07. 2011), Gerard Byrne a réalisé film lié à une œuvre de Richard Serra datant de 1971-72, Five Elevations, installée dans le parc d’une collection privée à l’extérieur de Londres et à laquelle il a pu avoir accès. Ce film fait suite à une série de recherches sur l’abstraction, le minimalisme et à un précédent travail, A thing is a hole in a thing it is not (vidéo, 2010). Il a été produit et présenté une première fois au Van Abbemuseum, Eindhoven, puis à la Renaissance Society, Chicago, au Lismore Castle Arts, County Waterford, Irlande, ainsi qu’au 2010 Glasgow International Festival of Visual Art. Cette pièce de 2010, constituée de plusieurs films courts, met en scène des œuvres issues de la collection du Van Abbemuseum, qui représentent en quelque sorte la quintessence du minimalisme américain : avec des peintures et sculptures de Carl Andre, Donald Judd, Dan Flavin, Robert Morris et Frank Stella. Réinstallées par Gerard Byrne dans les salles du musée d’Eindhoven, ces œuvres rejouent leur présence au musée. La caméra filme aussi bien les œuvres que le contexte : monteurs, photographes, nettoyeurs, gardiens et visiteurs. Les prises de vue sont le résultat de balayages ou de va-et-vient distancés entre l’environnement, des détails apparemment anodins et les œuvres elles-mêmes, devenues elles aussi objets. Le déplacement de point de vue qu’opère Gerard Byrne est recontextualisé dans le champ du minimalisme par Penelope Curtis dans son texte, A local address, paru dans le catalogue Tuxedo Junction (1960), à propos de A thing is a hole in a thing it is not :

« This means that we are left with the possibility of thinking of Minimalism’s project as both romantic and classical; as a work of the imagination as well as of manufacturing; an idea as well as an object ; a dream as well as a result. It is also made clear, however, that Minimalism is not just about us, and our experience, but also about how other experiences are mediated for us, whether in text, voice or imagery. »1 Catalogue dans lequel il est également noté en exergue : « Assembled and edited by Gerard Byrne upon the achievements of the Minimalists and their critics. »2

Pour For example ; a sketch of Five Elevations, 1971-72, la caméra flotte autour de Five Elevations. Les prises de vues reprennent des standards cinématographiques, créent une image subjective de cette sculpture relativement complexe. En toile de fond et sans que ce soit le sujet du film, la caméra enregistre simultanément et partiellement un shooting pour un magazine de mode, qui se déroule là par pure coïncidence. Malgré ces deux plans de circonstance, l’œuvre de Richard Serra reste le personnage principal de cette fiction, même si la confrontation avec le shooting transforme Five Elevations en une sorte de « Stonehenge » provocant un back-clash temporel : l’éternel vs l’éphémère.

Gerard Byrne pose ici, comme dans ses précédents travaux, la question de la transmission, historique ou artistique, d’une réalité connue, médiatisée, phénoménologique ou davantage encore iconique, en la mettant à l’épreuve de son enregistrement ou de son réenregistrement (film, photographie), de sa diffusion et de sa réception :

« The idea was to construct for each work a kind of self-awareness of being viewed. I am interested in how the camera tries to construct and elaborate those viewpoints in a filmic sense. I recall Beckett’s Film quoting our fellow Irishman Bishop Berkeley – »To be is to be perceived ». 


Gerard Byrne, For example ; a sketch of Five Elevations, 1971-72, vidéo HD, boucle, couleur, muet, lecteur multimédia (full HD), 20 exemplaires, 2 E.A. et 2 H.C., numéroté, daté et signé. Edition du Centre d’édition contemporaine, Genève, 2011
Gerard Byrne a exposé en 2020 au Centraal Museum Utrech (2020), à la Sessession, Vienne (2019), au Moderna Museet, Stockholm (2017), au Kunstmuseum St. Gall (2015), au FRAC des Pays de la Loire, Nantes (2014), au Baltimore Museum of Art (2013), à la Bonniers Konsthall, Stockholm (2013), à la Whitechapel Art Gallery, Londres (2013), à la Renaissance Society, Chicago (2011), à la Lisson Gallery, Londres et New York (2017, 2013, 2009 et 2007). Il a également exposé à la Kunstverein, Düsseldorf (2007) et pour le Pavillon Irlandais de la 52ème Biennale de Venise (2007). Il a participé à plusieurs expositions collectives à la Tate Britain, Londres (2006, 2010 et 2014), au MUDAM, Luxembourg (2010), au Kunstmuseum Basel, Bâle (2010), à la Malmö Konsthall (2010) et au Henry Moore Institute, Leeds (2010), ainsi qu’à la Biennale de Turin, de Gwangju et de Sydney (2008) et à celle de Lyon (2007). Il a participé à l’exposition ILLUMInazioni pour la 54ème Biennale de Venise (2011), à la Documenta 13, Kassel (2012), à The Art of Memory, à la Bonniers Konsthall, Stockholm (2012), Salon der Angst, à la Kunsthalle, Vienne (2012) et Trapping Lions in the Scottish Highlands, Aspen Art Museum (2912), à Curiosity, De Appel, Amsterdam (2012), The Persistence of Objects, Lismore Castle, pour Out of Body, Out of Time, Out of Place, Skulptur Projekte 2017, Münster (2017) et à la Biennale de Busan (2020).

1 Penelope Curtis, « A local address », in Gerard Byrne, Tuxedo Junction, 1960, Lismore Castle Arts, Lismore, Co Waterford, Irlande, 2010
2 Gerard Byrne, Tuxedo Junction, 1960, Lismore Castle Arts, Lismore, Co Waterford, Irlande, 2010, page de garde
Ce projet bénéficie du soutien de l’Office fédérale de la culture et de la République et canton de Genève.