(INDEX)

Giulia Essyad
INNARDS

Du 27 septembre au 25 octobre 2024

Vernissage, jeudi 26 septembre 2024, de 18h à 20h

Présentation de l’exposition par l’artiste, jeudi 24 octobre 2024, 18h30

Giulia Essyad transforme son corps en un outil d’exploration et un espace de projection qu’elle immerge dans des univers fantastiques et cinématographiques, entre légendes médiévales, pop culture et esthétique cyborg. Ce corps technologique, composite et hybride, lui permet d’échapper à la classification binaire de genre. En revendiquant ultra-sensualité et glamour, en surdéterminant les codes de l’extrême féminité, Essyad invite également à une déconstruction critique de la représentation de soi et du corps contemporain. Celui-ci devient un vecteur iconique militant, libéré des tabous, des canons, des stéréotypes esthétiques, une manière de s’affranchir des tendances essentialistes et naturalistes, et des dualismes simplistes du type nature/culture, homme/femme, humains/animaux…

Dans un syncrétisme très libre, l’artiste convoque des notions qui vont de l’animisme au polythéisme, en passant par la fantasy. Elle s’inspire aussi de phénomènes naturels aussi bien que surnaturels, de mythes comme de croyances plus traditionnelles et anciennes, dans un champ élargi et multiculturel. Dans cet univers multiforme, à la fois digital et archaïque, l’artiste crée des avatars d’elle-même, métamorphosés en support marketing, dignes des publicités les plus surproduites. Ces avatars oscillent entre une animalité amusée, revendiquée, et une sophistication qui font d’Ann Lee ou de Betty Boop des sœurs, numériques ou hollywoodiennes. Nymphes antiques ou ondines modernes, poupées transformées en guerrières, leur corps est libéré des codes de la beauté classique et des normes imposées. 

Giulia Essyad n’en est pas à sa première collaboration avec le Centre d’édition contemporaine. En 2015 et 2016, elle y proposait deux lectures à l’occasion de la présentation de l’édition sonore collective Artists’ Voices (2016) : celle d’un poème, Poetry Reading December 2016, et celle d’un texte, Prophecy Podcast 1. En 2022, le Centre d’édition publiait Blueberry Studies. Before Publication 8 qui fait partie de la collection Before publication liée au catalogue L’Effet papillon, 2008-2025, ainsi qu’un imprimé, temple-piss19.psd, 2020, édition offerte aux membres de l’association du Centre pour l’année 2022. 

Giulia Essyad présente aujourd’hui un nouveau corpus d’œuvres spécialement produites pour l’exposition Innards, ainsi qu’une nouvelle édition Unspeakable (i’m ready), 2023-2024. Celle-ci se compose de reproductions photographiques d’une série de nus réalisés dans le cadre d’une résidence Pro Helvetia effectuée en 2022 à Bengaluru, en Inde. Unspeakable (i’m ready) comprend cinq photographies de l’artiste expérimentant sur elle-même la technique du bondage japonais, le shibari. Cette pratique sexuelle s’est popularisée au Japon au cours des années 1950, avant de devenir peu à peu un « art » réalisé par des maîtres, dont les techniques se sont exportées et popularisées en Occident. Giulia Essyad les réinterprète de manière plus personnelle et empirique, comme elle a pu le faire dans le cadre de la performance Rosabel… Believe (Perrrformat, Zurich, 2022). 

D’un point de vue technique, ces photographies de Unspeakable (i’m ready) sont des reproductions en noir et blanc d’images produites grâce à la méthode du collodion humide – une technique photographique remontant aux années 1850, rendue célèbre, notamment, par le photographe Eadweard Muybridge, précurseur de la chronophotographie –, au format carte postale, sur de fines plaques de plexiglas. Elles ont été reproduites à 65 exemplaires, emballées individuellement dans des boites en plastique transparent contre-formées, conditionnées comme des produits informatiques, avant d’être réunies à l’aide d’un simple élastique par groupe de cinq photographies.

Unspeakable (i’m ready), tel un pack de nudes proposés à la vente, est présentée dans un display s’inspirant des dispositifs utilisés dans les magasins d’électronique ou de téléphonie mobile – une référence qui vaut pour l’espace d’exposition lui-même… Ainsi, au centre de la salle, plusieurs téléphones sont disposés sur une table ; en réalité, de petites lightboxes bricolées : des objets DIY composés de colle chaude et de coques de protections récupérées, qui reproduisent de manière rudimentaire des smartphones. Essyad imite ces outils de communication indispensables à notre quotidien dans un fait-main volontairement vite fait, mal fait, non sans un plaisir parfaitement jubilatoire. Le boitier des smartphones se transforme en support exclusif de ses autoportraits, de ses mises en scène d’elle-même et de son personnage : autant d’écrins low-tech pour un corps à la fois déconstruit et augmenté, désinhibé, futuriste et cyborg. Pour Essyad, les outils informatiques (téléphones, câbles USB), comme les terminologies (mémoire vive, disques durs externes) sont autant de métaphores du corps humain, de son système veineux, nerveux, de sa mémoire, de son cerveau et de ses entrailles (INNARDS).

L’artiste elle-même, figure centrale d’un travail provocateur et décomplexé, s’oppose aux dictats d’un physique parfait, en exposant la nudité d’un corps qui outrepasse les normes imposées par la société contemporaine, les réseaux sociaux et des standards totalement hors de portée. Elle détourne à son profit les outils de l’ultra-communication, avec humour, en les modifiant de manière volontairement bâclée. Elle s’en moque, essaye de les détruire de l’intérieur, consciente qu’il est presque impossible de s’en affranchir complètement. Son personnage surexposé et hypersexualisé revendique un droit à la différence et à l’autodétermination, comme un moyen d’être totalement soi-même à travers une théâtralité joyeuse et exubérante, faisant face à un univers qui se veut totalement transparent mais qui produit, paradoxalement, par un effet double bind, de la coercition, du contrôle et de l’intolérance.

Née en 1992 à Lausanne, Giulia Essyad est une artiste suisse qui vit et travaille à Genève. Son travail a été exposé dans divers espaces en Suisse ainsi qu’à l’étranger, lors d’expositions personnelles : INNARDS, CEC, Genève (2024); Tunnel Vision III, Tunnel Tunnel, Cinema Bellevaux, Lausanne (2023); Chocolate Factory, Cherish, Genève (2020); Blue Period, Lokal Int, Bienne (2020); A Selene Blues, Fri Art Kunsthalle, Fribourg (2020); Herstory, Tunnel Tunnel, Lausanne (2016); Faces of the Goddess, Quark, Genève (2016); Immortality, Forde, Genève (2015); Hunter, MJ Gallery, Genève (2014). Elle a également participé à de nombreuses expositions collectives : Bourses de la Ville de Genève 2024, Centre d’art contemporain, Genève (2024); Of Bodies in Digital Life, Kunsthaus, Langenthal (2024); Swiss Media Art – Pax Art Awards, HeK, Bâle (2024); Swiss Art Awards, BAK, Bâle (2023); Jane of All Trades, Schmorévaz, Paris (2023) ; A performer’s misfits, Oxyd, Winterthour (2023); Ja, wir kopieren, Kunstmuseum  Solothurn, Soleure (2023); Prix Mobilière, Art Geneva, Genève (2023); Claustrophobia Alpina, curated by Varun Kumar, Forde, Genève (2022) ; Unbetrauerbar, For, Bâle (2022); Biennale de l’Image en Mouvement, CAC, Genève (2021); Octobre Numérique: Faire Monde, pays d’Arles (2021); Fotoromanza, Le Commun, Genève (2021); Contrology, Kunsthaus Riehen, Bâle (2021).

L’exposition de Giulia Essyad est réalisée avec le soutien de la Fondation Erna und Curt Burgauer, de la Fondation Dr. Georg und Josi Guggenheim et d’Inarema.

Mini VOLUMES 2024 – Summer Edition

Samedi 8 juin 2024, de 12h à 20h

Durant le Zurich Art Weekend

Rampe du Löwenbräukunst
Limmatstrasse 268
8005 Zurich

volumeszurich.ch

Le CEC participe à mini VOLUMES 2024 – Summer Edition

Avec des éditions, des livres d’artistes et des multiples de Marie Angeletti, John Armleder, Artists’ Voices, Paul Bernard, Laurence Bonvin, Harry Burke, Yann Chateigné Tytelman, Liz Craft, Guillaume Dénervaud, Anne Dressen/Nick Mauss, Giulia Essyad, Mathis Gasser, David Hominal, Dorothy Iannone, Victor Man, Paul Paillet, Caroline Schattling Villeval, Susan Te Kahurangi King, Paul Viaccoz

Denis Savary
Quiet Clubbing

Du 17 mai au 23 août 2024

Vernissage, jeudi 16 mai 2024, de 18h à 21h (Nuit des Bains)

Nocturne d’été des Bains, mercredi 10 juillet 2024, de 18h à 21h
Présentation de l’exposition par l’artiste, 18h30
Chacune des œuvres de Denis Savary est le fruit de recherches approfondies sur des champs aussi variés que l’histoire, l’histoire de l’art, la littérature, la musique, le folklore et parfois même la science. Il en résulte des pièces aux références croisées, dont l’hybridation se joue également au niveau technique. Savary aime en effet collaborer avec des artisan.e.s issu.e.s de différents corps de métiers (verre, menuiserie, céramique, tapisserie, etc.), l’occasion pour lui d’explorer des savoir-faire et d’expérimenter des techniques. De prime abord éclaté, son travail produit un monde foisonnant et hétéroclite, parcouru d’objets eux-mêmes chargés de mythologies, patchwork de souvenirs personnels et de références constamment transformées ou réinterprétées.

C’est dans ce foisonnement et les phases d’exploration ludiques qui le préparent que se situe, a priori, le travail de Savary : il s’agit de mettre l’accent sur la fabrication des objets avant que ceux-ci ne se transforment en œuvres d’art. Le processus est donc fondamental, comme un système de recherche, à la fois empirique et expérimental, un mouvement sans fin de la pensée, toute proposition risquant toujours, même au moment de l’accrochage, d’être retravaillée, recombinée et modifiée. Savary fait partie des artistes qui favorisent le continuum au définitif, une manière d’échapper à la finitude de l’œuvre, de rester curieux et réceptif à de nouveaux récits. 

Le titre même de son exposition, Quiet Clubbing, sert de fil rouge à plusieurs éditions qui se rejoignent dans une atmosphère nocturne et festive, traversée de jets de lumières, de jeux de transparence et de mouvements dansants : un ensemble d’objets en verre, une vidéo et une série d’affiches. Les objets de Savary, transformés et décalés, chargés de références et modifiés par des manipulations techniques poussées aux limites de la faisabilité, sont le produit du plaisir sensuel du savoir-faire et de la manipulation de la matière. Savary n’inventerait-il pas des objets ultra-pop, sortes de jouets géants, irréels, qui construisent, d’une exposition à l’autre, un théâtre des étrangetés ?

Pour l’édition du Centre d’édition contemporaine, Campfire, Savary a convoqué l’image du feu de bois. Cette édition forme une série de sept objets en verre produits par l’atelier du maître verrier Vincent Breed, à Brussieu, dans le Lyonnais, avec qui Savary collabore depuis 2013. Le choix du feu de camp permet d’évoquer une des origines du verre. Selon Pline l’Ancien, le premier verre serait né par accident, environ 2000 ans av. J. C., de l’inventivité de marchands de nitre (carbonate de sodium) phéniciens qui allumaient un feu sur une plage. La chaleur des flammes entrant en contact avec le nitre et la silice contenue dans le sable aurait causé une réaction chimique et permis la formation du verre.

L’idée de ce projet remonte à 2021, alors que l’artiste entamait une session de travail expérimental autour du verre. Une des collaborations menées par Denis Savary et le maître verrier consistait à couvrir de verre en fusion différents objets en bois, puis d’en récupérer le moulage. C’est en suivant ce même procédé que Savary a conçu son édition. Les sept formes uniques ont été réalisées comme un challenge technique : reproduire en verre un feu de camp fait d’éléments de bois. Il s’agissait de recouvrir ce matériau hautement inflammable de verre en fusion afin d’en obtenir une empreinte : détruire et créer par le feu, faire émerger de cette matière incandescente une silhouette en verre, transparente, liquide, un fantôme qui contiendrait les traces, l’âme du bois et du feu – une prouesse qui évoque l’alchimie… l’artiste comme alchimiste. Ces objets de verre, d’allure aquatique, produisent des effets de diffractions lumineuses qui répondent à une série d’images installées en panorama : aurores boréales vues d’une plage enneigée, entre ciel et mer, entre l’ombre de la nuit du Grand Nord et les vagues de lumière spectrale et iridescente de l’aurore.

Ce passage à la lumière s’inverse dans une nouvelle vidéo, produite spécialement pour cette exposition, Blood on the Dining-Room Floor, réalisée avec l’assistance de Geoffrey Cottenceau pour la photographie et de Nicolas Ponce pour le montage. Les premières secondes laissent croire à une vidéo d’animation 3D rappelant les mouvements lents et légèrement saccadés des écrans de veille d’ordinateurs obsolètes. Puis, petit à petit, on entre dans l’image comme dans une salle obscure où l’œil peine à se repérer, à discerner les formes et les objets. Des éléments d’architectures apparaissent progressivement à la lumière des spotlights d’une discothèque, mais rapidement on comprend que cet espace n’est qu’illusion. En effet, l’unique objet de la vidéo est l’une des trois maisons miniatures que Denis Savary a présenté à la galerie Bernheim, à Zurich, en 2021 (Ithaca). Devenue surface de projection, elle accueille sur ses murs une autre vidéo, Le Must, que Savary a réalisée en 2004 et qui décrit, en image fixe, un light show à l’intérieur d’une boîte de nuit. Il s’agissait du motif central de son exposition personnelle Baltiques, en 2012, à la Kunsthalle de Berne. Cette mise en abyme dissimule en réalité un jeu volontaire d’inversion, de mouvements et de passages, de l’intérieur vers l’extérieur (inside out), sorte d’interpénétration des espaces privés et publics.

Blood on the Dining-Room Floor emprunte son titre au premier roman policier de Gertrude Stein, rédigé après le succès de L’Autobiographie d’Alice B. Toklas. Stein entreprend l’écriture du roman alors qu’elle séjourne dans une maison de campagne, à Bilignin, dans l’Ain, avec sa compagne Alice, en s’inspirant des faits divers et des intrigues de la vie de ce petit hameau. Avec cette vidéo, Savary revient sur une période spécifique de son travail, celle des vidéos produites au début des années 2000 qui, pour la plupart, étaient filmées depuis ou dans l’environnement immédiat de sa maison familiale. Réalisées en miniDV, un mode de production révolu, ces vidéos représentent une époque où la maison servait d’atelier et de base d’observation du monde. Curieusement, parmi les maisons miniatures de la série Villa, celle choisie pour Blood on the Dining-Room Floor ressemble à la maison dans laquelle a grandi l’artiste.

Dans sa version réalisée pour le site du CEC, la vidéo est accompagnée d’une pièce sonore éponyme, le résultat d’une commande faite aux artistes compositrices Maria Esteves et Mathilde Hansen. Le son et l’image sont fusionnés, mais semblent a priori en décalage, comme une danse off the beat. Ce n’est que progressivement que le mouvement ralenti de la maison révèle la complexité d’un son House, multipiste, d’où émerge une voix qui scande des extraits du roman de Gertrude Stein. La vidéo dissimule un jeu de mots, entre le style musical, la House, et le sujet central du film, la maison d’enfance de l’artiste. Entrainée dans un mouvement de rotation, la Villa de la vidéo Blood on the Dining-Room Floor rappelle les boules à facettes des dancefloors qui projettent des rayons lumineux et colorés : un light show, comme pendant festif aux aurores boréales des affiches de Quiet Clubbing ou aux reflets mystérieux du verre de l’édition Campfire
Denis Savary (1981) vit et travaille à Genève. Son travail a été présenté à l’occasion de nombreuses expositions personnelles, comme récemment : Josy’s Club, avec Pierre-Olivier Arnaud, Synagogue de Delme, Delme (2023) ; Octogone, avec Chloé Delarue, Mayday, Bâle (2023) ; Flower of Fog, GNYP Gallery, Berlin (2022) ; Ithaca, Galerie Maria Bernheim, Zurich (2021) ; Ambarabà Cicci Cocco, avec Alfredo Aceto, Stiftung Kunst Halle Sankt Gallen, Saint Gall (2021) ; Ventimiglia, Galerie Maria Bernheim, Londres (2021) ; Phantom, Lemme, Sion (2021). Parmi ses nombreuses expositions collectives récentes, citons : Temps de Mars, Musée des Beaux-Arts, La Chaux-de-Fonds (2024) ; The Big Chill, Galerie Maria Bernheim, Londres (2023) ; Mirage, MCBA, Lausanne (2023) ; Deep Deep Down, MUDAM Luxembourg, Luxembourg (2023) ; The Puppet Show, Centre d’art contemporaine, Genève (2022) ; Inventaire, Mamco, Genève (2021) ; Ballard in Albisola, Casa Jorn House, Albisola (2021) ; La Suite – Regards sur les artistes des collections des Frac, Institut d’art contemporain, Villeurbanne (2021) ; Body Double, Galerie Maria Bernheim, Londres (2021). En 2024, le travail de Denis Savary fera l’objet de plusieurs expositions personnelles et collectives : Fonderia Artistica Battaglia, Milan ; Denis Savary, Galerie Maria Bernheim, Londres ; Roma, Roma, Roma, Rolex Learning Center, Ecole polytechnique fédérale de Lausanne. En 2025, il sera exposé au KBCB Kunsthaus Biel Centre d’art, Bienne.                               
Zsuzsanna Szabo, chargée de production, suit les projets de transformation numérique pour le CEC (2021-2024).

L’exposition de Denis Savary est réalisée avec le soutien de la Fondation Ernst und Olga Gubler-Hablützel, de la Fondation Leenaards et de l’Office fédérale de la culture, de la République et canton de Genève.

John Armleder
ENCORE TROP

Du 15 mars au 3 mai 2024

Vernissage, jeudi 14 mars 2024, de 18h à 21h (Nuit des Bains)

Quelques monotypes, deux sérigraphies et un multiple


Afin d’essayer de percer les significations que cache le titre de cette exposition, Encore trop, quelques citations de John Armleder rencontrées dans le catalogue récent d’une autre exposition, collective, dont il a été le concepteur, It Never Ends. John M. Armleder & Guests, (Kanal – Centre Pompidou, Bruxelles, septembre 2020). Des titres de ces deux expositions, nous pouvons déduire une perception du temps et de l’espace qui se distancie du définitif. Armleder laisse les propositions, les circonstances et le contexte influencer ses choix : « Je travaille toujours en fonction de la logique de l’endroit et des personnes qui m’invitent […] »1 Nous retrouvons ici une philosophie très seventies, horizontale, de la délégation, où l’existence même de l’œuvre serait partagée entre tous, dans une interaction sans limites, ouverte, pour laquelle les modalités de production, les espaces d’exposition et finalement le spectateur font entièrement partie du processus de création. Et dans le même catalogue, cette phrase choisie comme titre d’une exposition au Museion de Bolzano en 2018 : « Plus ça change, plus c’est la même chose. »2

Un constat qui fait parfaitement écho aux circonstances de l’exposition Encore trop au Centre d’édition, plus de 30 ans après notre première collaboration, en 1992. À l’époque, nous avions édité une série de 21 gravures (eaux-fortes et monotypes) toutes uniques, proposant une déclinaison de plusieurs types d’impressions : surfaces monochromes résultant de l’encrage d’une plaque sablée industriellement, drippings d’acide qui, une fois imprimées, se transformaient en coulures colorées, ou plus simplement colifichets ou paillettes directement jetés sur la plaque avant d’être écrasés et pris dans le papier sous la pression du rouleau de la presse. Commentaire de l’époque (extrait du communiqué de presse de l’exposition) : « La gravure offre à John Armleder la liberté d’utiliser plusieurs fois les mêmes « motifs » sans n’avoir rien à faire – ou presque. À l’inverse de la pratique classique qui permet, grâce à une plaque, de reproduire la même gravure à plusieurs exemplaires, John Armleder part de quatre matrices traitées différemment afin d’obtenir un ensemble de gravures toutes dissemblables. Il peut ainsi choisir diverses combinaisons – superpositions, renversements, encrages de couleur. Aucun système n’est préétabliles décisions se prennent en fonction des circonstances, des défauts et des réussites de chaque tirage. John Armleder retrouve cette liberté de choix où il peut osciller entre gravure et effets picturaux, entre abstraction libre et géométrie, entre nécessaire et relatif, entre style et non-style, entre autocritique et distanciation. »3

Oui, tout change et rien ne change. Les monotypes présentés aujourd’hui au Centre d’édition contemporaine rappellent ceux produits en 1992 : gravures uniques, déclinées en série, où tout est conservé, tel quel. Dans la série Shady Place for Sunny People (2024), trois grandes feuilles présentent des coulures et quatre grands papiers de protection, presque totalement blancs, gardent uniquement, sur les bords, les traces de couleurs résiduelles, en fait de simples débordements résultant de la pression d’un système de poids qui a permis le transfert sur le papier des encres projetées précédemment par l’artiste sur de grandes plaques de plexiglas. Ces taches, stylisées, devenues un motif récurrent dans l’œuvre d’Armleder, font aussi écho aux Splashes sérigraphiés pour cette nouvelle édition, en doré ou en argenté, sur deux jeux de feuilles, roses ou jaunes, marouflées sur un cartonnage, initialement produites pour une édition de 1979, un leporello intitulé Lézards sauvages IIa/ « égouttés », dont plusieurs exemplaires n’avaient pas été reliés. Sur chaque volet de ce dépliant était reproduit un peigne, entier ou cassé, trouvé dans les rues de Genève. Cette récolte avait été pour Armleder l’occasion d’une promenade désinvolte, la rencontre inopinée avec un objet déjà existant ; en bref, une performance, le temps d’un déplacement, et une forme toute faite, une grille, abstraite, conséquence du hasard, donnant lieu à la série.

Notre nouvelle édition garde le même titre, en poursuivant la numérotation commencée en 1979, Lézards sauvages III et IV, (1979) 2024. La récupération d’un matériel vieux de plus de 40 ans suggère un écrasement du temps, entre nostalgie et renouveau, un cycle de création, en continu, entre récupération et autocitation, qui échappe à la linéarité et à la finalité de la rétrospective, brouillant les pistes de la datation, de l’archivage et de la conservation, préférant « le point-virgule, la virgule au point. »4

Quant à la métaphore du peigne, au-delà du ready-made de Duchamp ou de la tresse iconique d’Armleder, portée de manière immuable et sans pause, elle pourrait nous rappeler la notion d’écart, entre les dents du peigne, entre les cheveux séparés, regroupés, mis en forme, comme la philosophie de l’écart et du pas de côté, chère au collectif d’artistes Ecart, fondé dans les années 1970, par Armleder et deux amis, Claude Rychner et Patrick Lucchini. On pourrait aussi imaginer le peigne comme un pinceau simplifié : l’un et l’autre « peignent »… Peindre, mais pas vraiment, peindre comme peigner, d’un geste distancé, ironique, loin de l’expression et du pathos, une forme de peinture mécanisée, misant sur l’aléatoire du dripping et la mécanique du transfert. Mais n’allons pas trop loin dans la recherche de métaphores, artistiques ou linguistiques, Armleder préférant pour sa part rester à distance du texte et de l’analyse : « Dans mon travail, je suis plutôt pour l’évacuation du texte et des contraintes de compréhension. »5

Pour Armleder, disons simplement qu’il y a un rapport d’équivalence puisque la récolte des peignes et les feuilles imprimées pour le leporello de 1979, non-utilisées et récupérées, forment aujourd’hui le fond de nos deux sérigraphies, Lézards Sauvages III et IV, (1979) 2024. À ces différentes étapes, Armleder en ajoute encore une : l’édition d’un multiple, un peigne gravé, Encore trop, comme un retour à l’objet réel car pour lui : « […] l’art n’est pas singulier, il ne sert absolument à rien, l’art est seulement inévitable. »6

Véronique Bacchetta, mars 2023

John Armleder est né à Genève en 1948, où il vit et travaille. Son travail a été présenté dans le cadre de nombreuses expositions personnelles, comme : On ne fait pas ça, Massimo de Carlo Milan (2024) ;Experiences, Kunsthalle Marcel Duchamp, Cully (2023), Pour la planète, Palais Galerie, Neuchâtel (2023), Yakety Yak, Mrac Occitanie, Sérignan (2023) ; Again, Just Again, Rockbound Art Museum, Shanghai (2021) ; « It never ends », Carte Blanche to John M Armleder, KANAL, Centre Pompidou, Bruxelles (2020) ; CA.CA., Schirn Kunsthalle, Frankfurt (2019) ; Spoons, moons and masks, Aspen Art Museum, Aspen (2019), Quicksand II, MAMCO, Genève (2019) ; 360°, MADRE – Museo d’Arte Contemporanea Donnaregina, Naples (2018) ; Plus ça change, plus c’est la même chose, Museion, Bolzano (2018) ; Stockage, Instituto Svizzero di Roma (2017) ; À Rebours, La Salle de Bains, Lyon (2017).
Son travail a également fait partie de nombreuses expositions collectives, notamment : Monotypes, Edition VFO, Kunsthalle Zürich, Zurich (2023) ; &, MAMCO, Genève (2022) ; Stop Painting, Fondazione Prada, Milan (2021) ; Ecart at Art Basel, MAMCO, Genève (2019) ; Medusa – Jewellery and Taboos, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, Paris (2017).
En 2024, le travail de John Armleder fera l’objet de plusieurs expositions personnelles et collectives : On ne fait pas ça, Massimo de Carlo Gallery, Milan ; Never-Nevermore, Lovay Fine Arts, Genève ; Renverser la tâche, Galerie Catherine Issert, Saint-Paul-de-Vence ; Transparents, Musée Barbier-Müller, Genève ; Galerie Elisabeth and Klaus Thomas, Innsbruck.Il est représenté par plusieurs galeries, comme : Massimo de Carlo Gallery, David Kordansky Gallery, Almine Rech Gallery, Galerie Mehdi Chouakri.Ses œuvres font partie des collections permanentes de nombreux musées, dont le Centre Pompidou, Paris ; le Museum of Modern Art, New York ; le Long Museum, Shanghai ; le Getty Research Institute, Los Angeles ; le Kunstmuseum Basel ; la Fondation Museion – Musée d’art moderne et contemporain, Bolzano ; et le Moderna Museet, Stockholm.
1 Quatre entretiens avec John Armleder”, “It Never Ends”, It Never Ends, John M Armleder & Guests, éd. Yann Chateigné Tytelman, KANAL – Centre Pompidou et Lenz, Bruxelles, 2024, p. 192
2 Ibid., p. 193
3 Véronique Bacchetta, extrait du communiqué de presse de l’exposition de John Armleder au CGGC/CEC qui a eu lieu du 11 juin au 18 juillet 1992.
4 “Point, virgule, point-virgule”, It Never Ends, John M Armleder & Guests, éd. Yann Chateigné Tytelman, KANAL – Centre Pompidou et Lenz, Bruxelles, 2024, p. 201
5 op.cit. p. 192
6 Extrait d’une citation de John Armleder en exergue de la postface, Yves Goldstein, “It Never Ends (Postface)”, It Never Ends, John M Armleder & Guests, éd. Yann Chateigné Tytelman, KANAL – Centre Pompidou et Lenz, Bruxelles, 2024, p. 212.

P.A.G.E.S. 2024

Vendredi 2 février 2024, de 16h à 21h
Samedi 3 février 2024, de 12h à 19h
Dimanche 4 février 2024, de 12h à 17h

HEAD – Genève
Espace Hippomène
7 avenue de Châtelaine,
1203 Geneva, Switzerland

p-a-g-e-s.ch

Le CEC participe à P.A.G.E.S. 2024

Avec des publications et des éditions de Marie Angeletti, Artists’ Voices, Paul Bernard, Laurence Bonvin, Harry Burke, Yann Chateigné Tytelman, Liz Craft, Keren Cytter, Guillaume Dénervaud, Anne Dressen/Nick Mauss, Giulia Essyad, Mathis Gasser, David Hominal, Dorothy Iannone, Tobias Kaspar, Victor Man, Paul Paillet, Caroline Schattling Villeval, Susan Te Kahurangi King, Paul Viaccoz, Jean-Michel Wicker

Caroline Schattling Villeval
Carences et toute-puissance

Du 19 janvier au 1er mars 2024
Vernissage, jeudi 18 janvier 2024, de 18h à 21h (Rentrée des Bains)

Finissage, jeudi 29 février, de 18h à 20h
Présentation de l’exposition par Caroline Schattling Villeval, 18h30
Au fond d’un lac quasi asséché, des grenouilles sont réunies autour d’une flaque d’eau. Leurs mouvements, au ralenti, presque imperceptibles, donnent vie à ce paysage désertique. Un chien entre dans le champ. Imposant, il déborde du cadre. Sa marche lance un mouvement panoramique.

Ainsi débute la vidéo de Caroline Schattling Villeval When a frog meets a dog, réalisée pour son exposition Carences et toute-puissance1. Cette nouvelle production s’inscrit dans la continuité de l’installation good boy (Hasch, Marseille, 2023) articulée autour du texte fictionnel Vie/Chienne, dans lequel est abordée la question de la domination en partant de l’interaction non consentie entre une personne et un chien à la langue baladeuse2. L’animal est à nouveau un des protagonistes de When a frog meets a dog, mais cette fois aux côtés de grenouilles.

Immense corps élancé au pelage doré, le chien animé par Caroline Schattling Villeval avance, menaçant. Il semble indifférent à tout, y compris aux amphibiens qui décident de se réunir pour stopper sa marche. Dressés en colonne, ils font masse devant cette manifestation de toute-puissance. Le contre-pouvoir, qui prend corps dans la force du groupe, est balayé d’un coup de patte. Il ne fait pas le poids. Échec cuisant : il pleut des grenouilles. Elles éclaboussent jusqu’à l’espace d’exposition, contaminent la salle. Le pouvoir absolu triomphe sur la force du collectif. Fin de l’histoire ? Dans When a frog meets a dog, les rapports de force s’exercent de manière sous-jacente à travers le processus technique. Un chien, des grenouilles, un bestiaire en modélisation 3D acheté en ligne comme on adopterait un animal : un acte de domination. Vient ensuite l’ordinateur. Loin de fonctionner de manière autonome, l’artiste tire les ficelles de ses pantins virtuels via un logiciel d’animation. Enfin, le chien, jamais entièrement visible, domine les grenouilles comme l’espace. Le chien, la première espèce animale domestiquée par l’Homme – son « meilleur ami » –, que Caroline Schattling Villeval a dressé pour entrer dans sa ronde. L’image tourne en boucle, mais qui mène la danse ? When a frog meets a dog estun tableau dans lequel les rapports de force se superposent en couches infinies.

Au cours de la rencontre entre le chien et les grenouilles, les corps se mêlent et s’entrechoquent. Objets de puissance, ils prennent ou tentent de prendre l’ascendant sur ceux qui les opposent. Dans la vidéo No, no no healthy trust, il est toujours question du corps, ici individuel et biologique. La thématique du pouvoir y est abordée à travers le sujet du bien-être. Chez Caroline Schattling Villeval, l’intérêt pour le care s’est manifesté par la découverte des mouvements féministes du self-help des années 1970, initiés en réponse à la domination masculine du système de santé, aussi bien que par des pratiques artistiques contemporaines autour de l’exploration de ces mêmes mouvements. En Europe, le Feminist Health Care Research Group, formé en 2015, à Berlin, par Julia Bonn, Alice Münch et Inga Zimprich, s’est inspiré du West German Health Movement pour créer des espaces de recherches collectifs autour de l’organisation d’expositions, de workshops ou la rédaction des zines, dans l’idée de penser et construire un système de santé radical. L’éducation des individus s’articule autour, notamment, de pratiques DIY dans un contexte communautaire à travers un processus d’empowerment, en vue de proposer une alternative collective au système de santé dominant.

Dans la vidéo No, no no healthy trust, une petite plante verte s’agite dans une transe saccadée. Est-ce le résultat de la consommation de drogues dans un univers festif ou celle de compléments alimentaires pour booster son énergie au quotidien ? Qu’il s’agisse de l’un ou de l’autre, le spectre de l’économie néolibérale semble planer. Les personnages de Caroline Schattling Villeval sont souvent décalés, submergés par un monde qui déborde de possibilités pour aller bien, toujours mieux. Iels sont en quête perpétuelle du bien-être, s’interrogent sur le bonheur. Le bonheur, formulé en 1998 par Martin Seligman, co-fondateur de la psychologie positive aux côtés de Mihaly Csikszentmihalyi, suivant une logique hyperindividualiste : être heureux.se.x dépendrait de notre volonté à entreprendre des actions importantes afin de construire un état de béatitude durable. Une aubaine pour le capitalisme ! Portée par le slogan good vibes only, l’industrie du wellness prend son essor au début des années 2000 : le bonheur s’achète. Yoga, pilate, régimes, cures detox, miracle morning, soins de beauté, méditation, développement personnel, retraites spirituelles : autant de pratiques qui garantissent une meilleure vie, qui évoluent au rythme de l’offre et de la demande, qui norment les corps et les esprits, tout en les détachant de l’engagement collectif. La santé ne se limite plus à lutter contre les maladies, mais à être plus performant.x.es, à s’auto-optimiser, à compenser d’hypothétiques carences3. Pour son propre intérêt ?

Dernières convulsions : overdose de wellness. Il ne reste plus de la petite plante de No, no no healthy trust qu’un squelette de verre, comme une relique. Une épingle à nourrice et des chaînes servent à suturer les plaies de ce corps blessé. Les restes d’une vie à la recherche du bonheur.
Christine Glassey
1. Parallèlement à son exposition au Centre d’édition contemporaine, Caroline Schattling Villeval présente StéréoMimicry à la Salle Crosnier, Palais de l’Athénée, du 12 janvier au 10 février 2024.
2. Vie/Chienne a été rédigé par Caroline Schattling Villeval en 2023.  Le texte est à paraitre dans [SWISS] Weird & Magic #1 aux éditions Clinamen.
3. Selon le Constitution de l’OMS entrée en vigueur en 1948, « la santé est un état de complet bien-être physique, mental et social et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité. »
Née en 1995 à Zürich, Caroline Schattling Villeval vit et travaille à Genève. Son travail a été exposé dans divers espaces en Suisse ainsi qu’à l’étranger dans le cadre d’expositions personnelles, comme : StéréoMimicry, Salle Crosnier, Genève (12.01–10.02.2024) ; good boy, Hasch, Marseille (2023) ; No firing, avec Paul Paillet, Espace 3353, Carouge (2021) ; Chiara Chiara Chiara, Zabriskie Point, Genève (2020) ; Being fucked, Lokal-int, Bienne (2020). Elle a également participé à plusieurs expositions collectives, notamment : Basel Social Club avec Joyfully waiting, Bâle (2023) ; MINIMIRACLES, Sonnenstube, Lugano (2023) ; Bourses déliées – Arts Visuels, Halle Nord, Genève (2022); Prix Kiefer Hablitzel, Art Basel, Bâle (2022) Esprit d’Escalier, avec Paul Paillet, Centre d’édition contemporaine, Genève (2022) ; Plaisirs Minuit, Forde dans le cadre du Fesse-tival, Genève (2022) ; Peeping through the looking glass, Set Space, Londres (2021) ; Fotoromanza, Le Commun, Genève (2021) ; Silicon Malley, Prilly (2020) ; Weaving home, Limbo Space, Genève (2020).
L’exposition de Caroline Schattling Villeval est réalisée avec le soutien du Fonds cantonal d’art contemporain, DCS, Genève, et de l’Office fédérale de la culture, de la République et canton de Genève.

VOLUMES – Art Publishing Days 2023

Samedi 18 novembre 2023, de 12h à 20h
Dimanche 19 novembre 2023, de 12h à 19h

Zentralwäscherei
Neue Hard 12
8005 Zurich

volumeszurich.ch

Le CEC participe à VOLUMES – Art Publishing Days 2023.

Avec des publications et des éditions de Marie Angeletti, Artists’ Voices, Paul Bernard, Laurence Bonvin, Harry Burke, Yann Chateigné Tytelman, Liz Craft, Keren Cytter, Guillaume Dénervaud, Anne Dressen/Nick Mauss, Giulia Essyad, Mathis Gasser, David Hominal, Dorothy Iannone, Matthew Lutz-Kinoy, Victor Man, Paul Paillet, Mai-Thu Perret, Susan Te Kahurangi King, Paul Viaccoz

Gina Folly
Dolce Vita

Du 6 octobre au 8 décembre 2023
Vernissage, jeudi 5 octobre 2023, de 18h à 20h

Nuit des Bains, jeudi 9 novembre 2023, de 18h à 21h
Le travail de Gina Folly se concentre sur la vie quotidienne, sur les interactions entre l’espace privé et public, entre l’intime et le social. Elle porte un regard précis, ironique et subtilement critique sur des objets, des messages et des situations qui nous entourent quotidiennement, qu’elle retient, photographie et isole pour les modifier et les déplacer dans le champ de l’art. Ce geste d’appropriation, de transformation et d’exposition interroge leur réelle fonctionnalité, leur but et surtout l’impact épistémologique que ce matériel ordinaire peut avoir sur nos vies. Elle le décortique pour mettre à jour son potentiel poétique, dramatique, son impact psychologique ou politique.

Les objets choisis par Folly questionnent notre condition d’être humain, propulsé dans une société souvent hostile et coercitive. Elle tente de pointer les contradictions intrinsèques, les violences sous-jacentes et imperceptibles, tapies dans les signes de pouvoir qui inondent l’espace social et politique, et parasitent nos vies.

Folly choisit des objets à priori banals, variés, comme des boîtes, des circuits électriques, des chaînes, des cadenas, des ampoules, des ventilateurs, des poignées et serrures, des œilletons ou des tests de grossesse. Elle les extirpe de leur contexte, les transforme ou les duplique, modifie légèrement les matériaux, le format, la couleur ou encore la finition, les recombine à d’autres objets, en accentuant un sentiment de contrainte, d’entrave et d’enfermement.

En 2019, elle est intervenue dans l’espace public pour le Kunsthaus Baselland, à Bâle. Folly a installé en extérieur une grande photographie de la bibliothèque d’un ami chez qui elle avait séjourné. Le titre, Fashion, Sex and Death — Science — Sports, Gardens and Conspicuous Consumption, retranscrit simplement les étiquettes collées sur les rayonnages, indiquant les thématiques de classification, regroupant, par exemple, les mots « mode, sexe avec mort », « sport avec jardin » ou « consommation ostentatoire ». Cet étiquetage propose déjà, sans y toucher, un commentaire et un questionnement politique. Le cadrage de la photographie, très serré sur ces quelques rayonnages, empêche une vue d’ensemble ou d’un intérieur, accentuant la sensation d’étouffement déjà induite par les thèmes choisis pour ranger ces livres. Cette œuvre est emblématique de ce qui sous-tend le travail de Gina Folly et en détermine le champ critique.

À l’occasion de cet accrochage, elle s’exprimait sur son travail et son engagement dans une discussion avec Inès Goldbach, directrice du Kunsthaus Baselland et commissaire d’exposition, qui est parue dans le livre, Listening to Artists (édition VfmK Verlag für moderne Kunst, 2022) :

« My works almost always generate from a photography. I’m keeping a sort of diary, mostly taken with my phone. I document my daily life as an observer. They’re architectural structures, objects and social events that make our daily life easier, disrupt it, make it more complicated, or ones that I don’t understand. Especially because of that, it can become interesting to document them. These moments mostly vanish again in my archive. I go back to them when I’m working on a specific project. They result in mostly approbate objects that I reproduce and specify. These processes are about entering relationships. Be it getting to know the person who produced the object I’m attracted to, or knows the reason of its existence, or to find the right producer to make exact replicas of the respective works. »

En 2023, pour sa série de photographies exposée au Kunstmuseum Basel Gegenwart, Gina Folly opte pour un simple appareil argentique de moyen format avec lequel elle a pris en photo les membres de l’association de personnes à la retraite, Quasitutto qui offre toute sorte de service d’entraide au quotidien. Pour un autre projet également à Bâle, elle a distribué à plusieurs enfants des petits appareils jetables, afin qu’ils puissent prendre en photo leurs œuvres préférées exposées dans la foire off Basel Social Club, qui a lieu pendant ArtBasel 2023. Dans ces deux projets, la prise de vue est simple, à l’échelle 1:1, sans surenchère esthétique, tant au niveau du cadrage, du traitement de l’image, du geste, que de l’intention, de l’enregistrement. L’ensemble de ces paramètres restant le plus important, sans effets de style, de surenchère esthétique, technique, dramatique ou sentimentale. Un simple document, comme une image vue en « vrai », dont le mode d’enregistrement traduit parfaitement cette volonté de Folly de rester en retrait.

Cette absence de pathos permet au spectateur de projeter sur ces images, très neutres et ouvertes, son ressenti, ses souvenirs ou son vécu. Ces images, « en creux », créent un espace ouvert qui permet l’appropriation et la projection. Paradoxalement, elles marquent davantage la mémoire et se rendent plus attachantes.

Souvent les objets choisis par Folly ne font pas partie du commerce habituel, ils sont fabriqués ou transformés par leur utilisateur, pour un usage bien précis, fonctionnel, pratique ; ils sont peu chers, sans luxe ni décorations. A l’exemple des fontaines servant à rafraichir les noix de coco que l’on peut trouver sur les plages. Fabriquées par les exploitants eux-mêmes – sorte de DIY –, adaptées à leur usage et réalisées avec « les moyens du bord ». La fontaine exposée en juin 2023 à l’entrée du Basel Social Club pendant ArtBasel en était la parfaite réplique.

Hans-Peter Feldmann, Jean-Frédéric Schnyder, Fischli et Weiss ou même Ed Ruscha, tous ces artistes ont procédé par série, établissant un principe au préalable, un sujet de collection, un prétexte à la répétition, à la démultiplication d’images ou d’objets, réalisés ou appropriés, en lien avec la vie courante. Mais si ces artistes ont pratiqué cette distanciation, nous offrant à voir notre monde au travers d’une ironie et d’un scepticisme critique et nécessaire, Gina Folly ne se départit pas d’une dimension compassionnelle, d’un geste inclusif, jamais en surplomb. À la simple captation du quotidien, de son environnement, de micro-événements parfois résiduels, si infimes soient-ils, ils portent toujours en eux le témoignage d’une société qui tente de garder un équilibre précaire, une équité et une humanité, si souvent malmenées. Cette empathie et cette conscience de l’altérité est le signe d’un basculement dans une autre époque.

Dans le cadre de son projet d’exposition au Centre d’édition contemporaine, Gina Folly réalisera une édition, une série de bouquets de fleurs stabilisées présentés dans des boîtes en carton enduit d’un vernis qui protège de l’humidité et rend les boîtes brillantes. Chaque boîte porte une inscription, une phrase très courte trouvée de manière aléatoire sur une application d’horoscope qui prédit quotidiennement la journée à venir : des aphorismes un peu simplistes, des conseils, des jugements ou des prophéties triviales, absurdes, qui par leur non-sens, leur naïveté provoque un effet poétique ou carrément comiques. 

Le procédé de stabilisation des fleurs de cette édition consiste à remplacer la sève par de la glycérine afin que le végétal conserve un aspect vivant durant de nombreuses années, sans qu’aucun soin particulier ne soit nécessaire à son entretien. À partir du moment où le bouquet a été stabilisé, aucune intervention extérieure ne s’impose pour que les plantes conservent leur fraîcheur d’origine. Elles sont préservées de la flétrissure, figées dans un état de floraison quasi éternel, toutefois leur couleur en est transformée : les pétales prennent une teinte gris-rose claire, presque en noir/blanc. Une métaphore légère, subtile, raffinée de ce passage de la vie à l’art.

Le deuxième projet de Gina Folly pour son exposition au CEC présentera un cadre contenant un simple sachet de graines du mélange de fleurs « Dolce Vita » – rappelant le titre de l’exposition. Le nom du mélange et la marque de ces graines, SELECT, permet à Folly de mettre en perspective, de manière intuitive et émotionnelle, cette question existentielle et philosophique: qu’est-ce qui détermine nos choix, individuels ou collectifs ? Comment cette multitude infinie de choix – de la croyance au hasard, à la notion de l’inconscient préconditionné, du chaos à la conscience et au libre-choix – influe sur nos parcours et nos vies ?
Gina Folly est née à Zurich en 1983. Elle vit et travaille entre Bâle et Paris. Ces dernières années, elle a présenté plusieurs expositions individuelles, comme : Autofokus. Manor Kunstpreis 2023, Kunstmuseum Basel | Gegenwart, Bâle (2023) ; Solo presentation, Ermes Ermes, Paris Internationale, Paris (2019) ; Fashion, Sex and Death — Science — Sports, Gardens and Conspicuous Consumption, Kunsthaus Baselland, Bâle (2019). Son travail a également été montré dans le cadre d’expositions collectives, comme : CITY SALTS : THE GINA SHOW, Salts, Bâle (2022); WHIMSIES, Essener Kunstverein, Essen (2022); THINK, AND THEN THINK AGAIN, Sgomento Zurigo, Zurich (2022); ORCA – Duo-Show with Philipp Timischl, Fondation Fiminco, Paris(2021); PRK-1U, Tonus, Paris (2021); A Part, Kunstkredit, Kunsthalle Basel, Bâle (2020) ; Reality Companions, Motto Berlin, Berlin (2020) ; Groupshow, Bel Ami, Los Angeles (2019); life and limbs, Swiss Institue, New York (2019).
L’exposition de Gina Folly bénéficie du soutien de la Fondation Ernst und Olga Gubler-Hablützel et de Pro Helvetia, Fondation suisse pour la culture.

Book launch, Paradis

Mercredi 5 juillet 2023
18h − 20h


Paradis


Publié par Claude Balls Int.
Publié par Claude Balls Int. en décembre 2022, Marseille
Edité avec Gianmaria Andreetta, Marie Angeletti et Camilla Wills
21 x 28.5 cm, 416 pages, édition de 840
18h30: Conversation avec Gianmaria Andreetta et Marie Angeletti
Contributions de : Nicole-Antonia Spagnola, Georgia Sagri, John Kelsey, Matthew Pang, Cathy Wilkes, Sarah Rapson, Nick Irvin, Gene Beery, Anne Dressen, Anne Pontégnie, Jacqueline Mesmaeker, Sara Deraedt, Anne Rorimer, Kari Rittenbach, Olga Balema, Maria Nordman, Louise Lawler, Julie Ault, Martin Beck, Adrian Morris, Matt Browning, John Miller, Envers Hadzijaj, Enzo Shalom, Bedros Yeretzian, Morag Keil, Helmut Draxler, Gianna Surangkanjanajai, Steve Cannon, Rae Armentrout, Zoe Hitzig, CIPM, Pierre Guyotat, Lola Sinreich, Fanny Howe, Georgia Sagri, Hélène Fauquet, Marie Angeletti, Richard Hawkins, Andy Robert, Alexander García Düttmann, Daniel Horn, El Hadji Sy, Henrik Olesen, Aurélien Potier, John Miller, Richard John Jones, Stéphane Barbier Bouvet, Nora Schultz, Peter Fend, Megan Francis Sullivan, Jill Johnston, Sturtevant, Tonio Kröner, Bernard Bazile, Pierre Bal-Blanc, Jérome Pantalacci, Gérard Traquandi, Gladys Clover, Maria Wutz, Jimmie Durham, Richard Sides, Camilla Wills, Michael Callies, Steven Warwick, Matthew Langan-Peck, Dan Graham, Nina Könnemann, Hans Christian Dany, Valérie Knoll, Win McCarthy, Eleanor Ivory Weber, Anna Rubin, Heji Shin, Michèle Graf & Selina Grüter, Inka Meißner, Simone Forti, Morgan O’Hara, Angharad Williams, Ye Xe, Lily Van Der Stokker, Yuki Kimura, Peter Wächtler, Eva Steinmetz, Michael Van den Abeele, Marc Kokopeli, Bradley Kronz, Robert Grosvenor, Samuel Jeffery, Charlotte Houette, Adam Martin, Wade Guyton, Chloe Truong-Jones.

Soirée de présentation « Before publications »

Jeudi 25 mai 2023, dès 18h30

Laurence Bonvin et Yann Chateigné Tytelman présentent leurs « Before publications ».
  • Soirée de présentation des "Before publications" de
  • Soirée de présentation des "Before publications" de Laurence Bonvin et de Yann Chateigné Tytelman, en collaboration avec Joyfully Waiting
  • Soirée de présentation des "Before publications" de Laurence Bonvin et de Yann Chateigné Tytelman, en collaboration avec Joyfully Waiting
  • Soirée de présentation des "Before publications" de Laurence Bonvin et de Yann Chateigné Tytelman, en collaboration avec Joyfully Waiting
Dès 18h30, présentation des « Before publications » de


Laurence Bonvin
شالي (shali), Before publication 7, éd. du CEC, 2022

Yann Chateigné Tytelman
Blackout, Before publication 10, éd. du CEC, 2023


Interlude
Dirty dirty desire, RM, 2023, track par Pony Pride, sorti sur activeRat


Suivi d’une session d’écoute de Joyfully Waiting


I wanna say a word (extrait), 1:55’’, 2023, Maëlle Gross

Spiral Spirit (Série Moon Motet), 3:28, 2022, Galaxia Wang

Untitled (in rage), 10:45’’, 2021, Deborah Joyce Holman & Yara Dulac Gisler

Desert Wind, 2022, 4:25, Hélène Fauquet

Sand, 2020, 11:50, Alexandre Joly
Cette soirée est organisée en collaboration avec Joyfully Waiting


La soirée de présentation des « Before publications » ainsi que la carte blanche à Joyfully Waiting sont soutenus par la Ville de Genève et la Fondation Nicati – de Luze.

RM
SOLO TÚ

Du 12 mai au 16 septembre 2023
Vernissage/Nuit des Bains, jeudi 11 mai 2023, 18h – 21h

Visites commentées de l’exposition de RM et présentation d’éditions et de publications récentes

Jeudi 14 septembre 2023, 18h30 (Nuit des Bains)
Samedi 16 septembre 2023, 14h (Geneva Art Week)
The Art Spiel vs. the Real Madrid Deal

Biennale di Veneziá vs. Karim Benzema
Invited by Véronique Bacchetta vs. Federico Santiago Valverde Dipetta
Other People’s Clothes vs. Rodrygo Goes
Étudiants aux Beaux Arts vs. Eden Hazard
Uber Triennale Curatior vs. Vinicius Paixao de Oliveira Junior
Crits’n’Reviews vs. Toni Kroos
Caravaggio’s Chiaroscuro vs. Jesus Vallejo Lazaro
Your Artist Fee vs. Aurélien Tchouaméni
Mille Plateaux vs. Eder Gabriel Militão
RM’s Instagram Erotic vs. Luka Modric
Artistas Unidos Vámonos vs. Daniel Carvajal Ramos


Until the End, Come on Real.

A Play (Off) by Miriam Laura Leonardi, April 2023
SOLO TÚ
RM au CEC 2023

Jusqu’à l’été dernier, nous avions l’habitude de nous présenter sous le nom de Real Madrid, qui s’écrivait comme tel et se prononçait rɪəl məˈdrɪd ou encore ře’al ma’ðrid. Suite à un désaccord juridique avec une entreprise éponyme, nous avons dû renoncer à cette appellation et admettre que nous n’étions que des imitateurs non brevetés. C’était une affaire de temps, il s’agissait de savoir qui avait déposé la marque en premier – pour l’instant, nous utilisons la version phonétique et l’abréviation RM.
Nous tenons à ce que cette exposition soit un contre-baptême, une première contre les génies protégés par le copyright : un point final à cette histoire. Comme un tas de marchandises contrefaites, une cuillérée de minestrone d’idées partagées par tous ou simplement une exposition de plus sur l’identité.  

Les photographies en noir et blanc exposées ont été prises par Mathilde Agius.

RM


(Traduction de Françoise Senger)
L’exposition de RM bénéficie du soutien de la Fondation Ernst und Olga Gubler-Hablützel, de la Fondation Dr. Georg und Josi Guggenheim et de la Ville de Genève.


Videos : new and revisited

Projections

Paul Paillet, Guillaume Dénervaud, Mai-Thu Perret & Matthew Lutz-Kinoy, Paul Viaccoz, Alexandre Bianchini, Liz Craft, Gianni Motti, Jeffrey Vallance

Du 16 mars au 28 avril 2023

Vernissage et lancement sur le site internet du CEC, jeudi 16 mars 2023, 18h – 21h (Nuit des Bains)

  • Paul Paillet, Surprise/Innocence, vidéo d’animation, 7’24’’, musique, 2023
  • Guillaume Dénervaud, AGLOROMONES, vidéo, 2’53’’, son, 2022
  • Mai-Thu Perret & Matthew Lutz-Kinoy, Conversation, vidéo, 38’20’’, son, 2022
  • Paul Viaccoz, Murs chamaniques, Commentaires, vidéo, 5’41’’, son, 2022
  • Alexandre Bianchini, Detroit on Circle, transfert numérique de films Super 8, 12’24’’, musique, 1996
  • Liz Craft, “Brave new world”, March 2020, vidéo, 17’’, 2020 © Liz Craft
  • Gianni Motti, Cosmic Storm, Cern, vidéo, 30’, son, 2006
  • Jeffrey Vallance, The Gospel According to Jeffrey, vidéo de la performance à la chapelle de Saint-Léger, Genève, 82’, son, 2012

PROGRAMME DE PROJECTIONS VIDÉOS PRODUITES PAR LE CEC (2022/2023)


DU 16 AU 24 MARS 2023

Paul Paillet, Surprise/Innocence, vidéo d’animation, 7’24’’, musique, 2023
+
Visite commentée par l’artiste le jeudi 16 mars 2023, à 18h30

DU 28 AU 31 MARS 2023

Guillaume Dénervaud, AGLOROMONES, vidéo, 2’53’’, son, 2022
+
Visite commentée le jeudi 30 mars 2023, à 18h30

DU 4 AU 14 AVRIL 2023

Mai-Thu Perret & Matthew Lutz-Kinoy, Conversation, vidéo, 38’20’’, son, anglais, 2022
+
Visite commentée le jeudi 13 avril 2023, à 18h30

DU 18 AU 21 AVRIL 2023

Paul Viaccoz, Murs chamaniquesCommentaires, vidéo, 5’41’’, son, français, 2022
+
Visite commentée le jeudi 20 avril 2023, à 18h30

DU 25 AU 28 AVRIL 2023
« ARCHIVES » – PROJECTION D’UNE VIDÉO PAR JOUR TIRÉE DES ARCHIVES DU CEC

Mardi 25 avril 2023  Alexandre Bianchini, Detroit on Circle, transfert numérique de films Super 8, 12’24’’, musique, 1996

Mercredi 26 avril 2023  Liz Craft, Brave new world, March 2020, vidéo, 17’’, 2020

Jeudi 27 avril 2023  Gianni Motti, Cosmic Storm, Cern, vidéo, 30’, son, 2006

Vendredi 28 avril 2023  Jeffrey Vallance, The Gospel According to Jeffrey, vidéo de la performance à la chapelle de Saint-Léger, Genève, 82’, son, anglais, 2012

Le CEC lance un projet de production vidéo initié par suite de la période de la pandémie et de la nécessité de développer le numérique, qui se poursuivra en plusieurs étapes et la plupart du temps en relation avec sa programmation. Cette série de films courts viendra régulièrement nourrir notre site internet. Ils seront déclinés sous le titre générique, « Films », en trois chapitres : « Vidéos récentes », « Documents » et « Archives ». La partie « Documents » présentera principalement des entretiens ou des interviews réunissant artistes, critiques ou curators ; celle concernant les « Archives », permettra de découvrir ou redécouvrir quelques-unes des vidéos réalisées à l’occasion d’expositions, d’événements ou d’éditions à partir des années 1990.

Un groupe de quatre nouvelles vidéos, produites entre 2022 et 2023, avec Guillaume Dénervaud, Paul Paillet, Mai-Thu Perret et Matthew Lutz-Kinoy, ainsi que Paul Viaccoz, nous permet aujourd’hui de les programmer sur notre site internet modifié et augmenté, grâce à Niels Wehrspann (graphiste, Lausanne), et d’organiser une série de projections au CEC, du 16 mars au 28 avril 2023, vernissage le jeudi 16 mars 2023, de 18 à 21h, à l’occasion de la Nuit des Bains. Videos : new and revisited, débutera avec la vidéo de Paul Paillet projetée du 16 au 24 mars 2023 et celle de Guillaume Dénervaud, du 28 au 31 mars 2023. Deux artistes qui ont exposé au CEC, en 2020 et 2021, dans le courant des deux premières années du Covid-19.

Pour cette invitation, Paul Paillet a réalisé un vidéo-clip d’animation hypnotique et psychédélique en travaillant à partir d’une série de collages, aux couleurs acidulées, réalisés à la main, puis numérisés et réhaussés d’effets spéciaux. Dans un format vertical rappelant les écrans de smartphone, symbole ultime de la circulation rapide et incontrôlée des images prises sur le vif, Surpise/Innocence est un mélange de low-tech et de high-techs. L’animation suit une figure filiforme aux mouvements aquatiques, traversant un paysage de collines sur fond de soleil couchant et d’architectures plus ou moins énigmatiques. Ce personnage se meut sur le rythme d’un live de plus en plus frénétique des collectifs Tamal Nuisances et Csters, enregistré au Teknival de Chambley en 2004. Cette bande sonore Hardtek se lie étrangement à l’album Wings (2016) du boys band interplanétaire sud-coréen BTS, dont les membres lisent ici des extraits du roman Demian. Die Geschichte einer Jugend de Hermann Hesse (1919). Paul Paillet reprend volontairement cet usage du sample emblématique de la musique électronique, particulièrement celle du mouvement Free Party. Ce film est un clin d’œil à l’installation Tin Can BTS Radio (Wings) présentée lors de son exposition personnelle fascination for fire qui s’est ouverte au CEC en septembre 2020.

AGLOROMONES est la première vidéo de Guillaume Dénervaud. Elle présente une sélection d’images tournées en extérieur, qui incarnent les recherches et préoccupations anthropocènes qui sous-tendent l’ensemble de son travail. Tournées sur le trajet qui sépare son ancien lieu de résidence dans le 18ème arrondissement de Paris de son atelier à Saint-Denis, les images documentent les observations quotidiennes de l’artiste sur cette partie de la ville en pleine mutation. AGLOROMONES propose une série de scènes filmées entre abstraction et réalité, une traversée de ces espaces interstitiels et périphériques, ces zones de transit entre la ville et la campagne.

Le programme se poursuivra avec la projection de deux documents, directement en lien avec les expositions de Paul Viaccoz, Mai-Thu Perret et Matthew Lutz-Kinoy, qui ont eu lieu en 2021, 2022 et 2018.

Enregistré en janvier 2022 à Courroux dans l’atelier de Paul Viaccoz, Murs chamaniques. Commentaires est une prolongation de son exposition ESPRIT ES-TU LÀ ? Il y raconte en voix-off son voyage spirituel à la rencontre de la maladie et de la mort. Le film offre également un voyage visuel, un « travelling » qui parcourt sa collection d’objets souvent liés à des souvenirs personnels ou à des images mystiques, qui compose ces Murs chamaniques, que l’artiste fait évoluer en continu, dans sa maison et son atelier qu’il occupe depuis quelques années. Jour après jour, il y a assemblé des objets trouvés dans la nature ou issus de la vie courante, des fétiches, des talismans, juxtaposés ou combinés à des photographies, des dessins, des screenshots de ses vidéos, des cartes postales, masques, instruments de musique, têtes de morts, sabres, fleurs séchées, plumes, bijoux ou encore des broderies. Cet ensemble d’objets, d’images et de textes forme un puzzle mural, recombiné au grès de son humeur, de ses réflexions et de son vécu.

La Conversation en anglais entre Mai-Thu Perret et Matthew Lutz-Kinoy inaugure une série d’entretiens filmés, qui se poursuivra avec celui entre Liz Craft et Paul-Aymar Mourgue d’Algue, enregistré récemment au CEC. Conversation est l’occasion pour les deux artistes de revenir sur l’édition Scrolls in the Wind. A collection of scripts and poems by Harry Burke, Cyrus Grace Dunham, Sharon Hayes, James English Leary, Sophy Naess, Amy Sillman and Emily Sundblad (2018) de Matthew Lutz-Kinoy, et celle de Mai-Thu Perret, My sister’s hand in mine (2022), toutes deux produites par le CEC. Cet échange dévoile la complicité entre deux artistes aux parcours singuliers, mais surtout leur intérêt partagé pour les pratiques artisanales traditionnelles et leur curiosité pour diverses techniques et métiers, qu’ils revisitent régulièrement. Ils partagent cette réflexion et ce flirt sur cette ligne entre art et artisanat.

Ce premier cycle de projections se terminera par la présentation de quatre vidéos tirées des archives du CEC, une par jour pendant quatre jours, du 25 au 28 avril 2023, dont certaines ont été remasterisées et reformatées pour notre site internet augmenté : Detroit on Circle d’Alexandre Bianchini, Brave new world, March 2020 de Liz Craft, Cosmic Storm, Cern de Gianni Motti, The Gospel According to Jeffrey de Jeffrey Vallance.

En collaboration avec Zsuzsanna Szabo, coordinatrice et chargée de production

Le projet Videos: new and revisited bénéficie du soutien de l’Office fédérale de la culture et de la République et canton de Genève.

artgenève 2023
Editions and Before publications

Du 26 au 29 janvier 2023
Preview le 25 janvier 2023
Stand A43, halle 2, Palexpo, Genève
Le CEC participe à artgenève 2023.
« Before publications » récentes de Paul Bernard et Giulia Essyad
Avec Marie Angeletti, Paul Bernard, Laurence Bonvin, Harry Burke, Liz Craft, Guillaume Dénervaud, Anne Dressen/Nick Mauss, Giulia Essyad, David Hominal, Dorothy Iannone, Matthew Lutz-Kinoy, Paul Paillet, Mai-Thu Perret, Susan Te Kahurangi King, Paul Viaccoz, Niels Wehrspann

Liz Craft
Ms. America

Du 5 novembre 2022 au 3 février 2023
Vernissage, samedi 5 novembre 2022 , de 11h à 18h
Week-end GENEVE.ART, samedi 5 et dimanche 6 novembre 2022, de 11h à 18h

Rentrée du Quartier des Bains, jeudi 12 janvier 2023, de 18h à 21h

En 2021, le Centre d’édition contemporaine a édité New York & Beyond, 2017-2019, une publication réunissant une sélection d’œuvres de l’artiste présentées aux États-Unis ou en Europe, ainsi que des souvenirs photographiques de situations vécues et de rencontres, de moments intimes en famille. Autant de souvenirs capturés par Liz Craft et son entourage entre 2017 et 2019. Sorte de diary en images, la brochure couvre sur 40 pages les trois années que l’artiste a passé à New York.

Liz Craft, New York & Beyond, 2017 – 2019, publication, impression numérique, couleur, 40 pages, 15 x 21.2 cm, 500 exemplaires, reliure agrafée. Texte : Paul-Aymar Mourgue d’Algue (anglais). Graphisme : Niels Wehrspann, Lausanne. Edition du Centre d’édition contemporaine, Genève, 2021.

 Pour faire suite à cette publication, le CEC invite Liz Craft à proposer une nouvelle exposition, qui aura lieu du 5 novembre 2022 au 3 février 2023.

Pour cette exposition, Ms. America, Liz Craft réalisera une installation inédite composée d’un groupe d’une vingtaine de figurines de différentes tailles, à l’effigie de Pac-Man, le personnage du jeu vidéo japonais créé en 1980. Probablement inspiré des smileys des années 60, il a été repris dans les années 90 par la culture rave, dont Aphex Twin aka Power-Pill, d’ailleurs tout aussi jaune que nos emoji’s contemporains. Si les jeux du type « Space Invaders » abattaient des extraterrestres et des envahisseurs belliqueux dans une ambiance guerrière, Pac-Man, inventé pour attirer les femmes et augmenter le nombre de joueurs, proposait un petit glouton, tout jaune et en forme de pizza entamée, en apparence inoffensif, dévorant en continu des petites pastilles, coincé dans un labyrinthe et attaqué par des fantômes, qui ne lui laissent quasi jamais de répit. Mais que penser d’un héros qui rencontra un succès phénoménal en Occident, et tout particulièrement aux États-Unis, en étant constamment affamé, insatiable, jamais satisfait et en échec perpétuel ? Comment interpréter ce petit être vorace, consommant sans fin, cherchant non-stop une satisfaction immédiate, passant de courtes phases de plaisirs grâce à une gomme magique, obligé de repartir dans sa course folle à la consommation, dans une accélération sans fin ? Et voilà notre mignon Pac-Man transformé en consommateur compulsif, totalement addict au sucre, à la pharmaceutique et à la drogue, pris dans les filets du « toujours plus » proposé par le grand capital, légal ou illégal.

Les Pac-Man de Liz Craft et de Ms. America ont, comme il se doit, une grosse tête toute jaune, ils portent sur la tête un gros nœud rouge et sont enveloppés dans une grande tunique noire. Présentés en groupe, ils oscillent entre une chorale hurlante et une secte de fous furieux, grotesques et menaçants, implorant qu’on les sorte de cet enfer.

Liz Craft (1970, Los Angeles) vit et travaille à Berlin. Elle a été exposée, entre autres, à la galerie Real Fine Arts, New York, Truth and Consequences, Genève, Jenny’s, Los Angeles, à la Neue Alte Brücke, Frankfort entre 2015 et 2022. Son travail a été présenté dans le cadre de diverses expositions individuelles, comme : Cavern, à la Neue Alte Brücke, Frankfort (2022) ; Do You Love Me Now ? à la Kunsthalle und Kunstmuseum, Bremerhaven (2022) ; Escape From New York à la baby Company, New York (2019) ; QUERELA à la Galeria Zé dos Bois, Lisbonne (2019) ; Watching You Watching Me à la Jenny’s Gallery, Londres (2018). Elle a également participé à de nombreuses expositions collectives : Kreislaufprobleme à Croy Nielsen, Vienne (2019), Tranted Love au Confort Moderne, Poitiers (2018) ; Sueurs Chaudes au South Way Studio, Marseille (2017) ; Medusa. Bijoux et tabous au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris, Paris (2017).

Paul Bernard
« Guy would never have done that. » Debord Curator

Jeudi 15 septembre 2022, 19h

Paul Bernard présente sa publication au CEC dans le cadre de la Nuit des Bains (18h–21h).
Paul Bernard, «Guy would never have done that.» Debord Curator, Before publication 9, éd. du CEC, 2022. © Sandra Pointet
Paul Bernard,
«Guy would never have done that.» Debord Curator, Before publication 9, éd. du CEC, 2022. © Sandra Pointet
Paul Bernard, «Guy would never have done that.» Debord Curator, Before publication 9, brochure, 44 pages – cahier unique, 17,2 x 23,5 cm, offset, reliure agrafée – publiée dans la collection Before publication réunissant plusieurs textes d’auteurs ou inserts d’artistes qui paraîtront régulièrement et avant l’édition définitive de L’Effet papillon II (second tome de L’Effet papillon, 1989–2007, catalogue du Centre d’édition contemporaine paru en 2008). Graphisme : Niels Wehrspann, Lausanne. Édition du Centre d’édition contemporaine, Genève, 2022. ISBN: 978-2-9701369-7-2
Paul Bernard est directeur du Centre d’art Pasquart, Biel/Bienne.

En 2018, le Musée d’art moderne et contemporain de Genève (MAMCO) a présenté Die Welt als Labyrinth, une exposition dédiée aux premières années de l’Internationale situationniste (I.S.) et aux divers mouvements dont cette dernière est issue. Conscients de la complexité́ d’un tel projet, nous avons commencé à y travailler un an auparavant par la constitution d’un comité curatorial (composé de Lionel Bovier, Gérard Berréby, Julien Fronsacq, John M Armleder, Mai-Thu Perret, Swana Pilhatsch-Morenz et Luca Bochicchio) nous permettant d’entrer rapidement en contact avec un réseau de spécialistes. Pour ma part, j’ai pu me rendre à Paris, Albissola, Prato, Venise, Berlin, Amsterdam, Copenhague et Silkeborg en l’espace d’une année pour rencontrer des collectionneurs, des historiens, des conservateurs et des artistes liés plus ou moins directement à l’I.S. La quasi-totalité de ces rencontres ont été passionnantes, bienveillantes et même franchement sympathiques. Mais il y a également eu quelques rictus méprisants de personnes jugeant notre projet au plus haut point lamentable. Comment en effet concevoir une exposition sur les situationnistes sans dénaturer le sens de leur action ? 
Extrait du premier paragraphe du texte de Paul Bernard, “Guy would never have done that.”  Debord Curator, Before publication 9, éd. CEC, 2022.

I Never Read, Art Book Fair Basel 2022

Du 15 au 18 juin 2022
Kaserne
Klybeckstrasse 1b
4057 Basel
ineverread.com
Le CEC participe à I Never Read, Art Book Fair Basel 2022.
Avec les publications et les éditions de Laurence Bonvin, Harry Burke, Liz Craft, Keren Cytter, Guillaume Dénervaud, Anne Dressen/Nick Mauss, Giulia Essyad, Mathis Gasser, David Hominal, Dorothy Iannone, Matthew Lutz-Kinoy, Victor Man, Paul Paillet, Mai-Thu Perret, Susan Te Kahurangi King, Oscar Tuazon, Paul Viaccoz, Jean-Michel Wicker

Paris Ass Book Fair 2022

Du 3 au 5 juin 2022
Lafayette Anticipations
9 rue du Plâtre, 75004 Paris
parisassbookfair.fr
Le CEC participe à Paris Ass Book Fair (PABF).
Artists’ Voices, Laurence Bonvin, Harry Burke, Liz Craft, Keren Cytter, Guillaume Dénervaud, Anne Dressen/Nick Mauss, Giulia Essyad, Mathis Gasser, David Hominal, Dorothy Iannone, Victor Man, Paul Paillet, Susan Te Kahurangi King, Paul Viaccoz, Jean-Michel Wicker


L’esprit d’escalier

Before publications et éditions récentes

Du 13 mai au 8 juillet 2022
Poursuite de l’exposition du 9 août au 21 octobre 2022
Marie Angeletti, Paul Bernard, Laurence Bonvin, Harry Burke, Liz Craft, Guillaume Dénervaud, Jason Dodge, Anne Dressen/Nick Mauss, Giulia Essyad, David Hominal, Dorothy Iannone, Matthew Lutz-Kinoy, Fabian Marti, Paul Paillet, Mai-Thu Perret, Caroline Schattling Villeval & Paul Paillet, Susan Te Kahurangi King, Paul Viaccoz
Présentation de la publication de Paul Bernard, « Guy would never have done that. » Debord Curator, le jeudi 15 septembre 2022, à 19h, dans le cadre de la Nuit des Bains.
Le CEC participe à la Nuit des Bains, le jeudi 12 mai 2022, de 18 à 21h (vernissage)
Le CEC participe au week-end GENEVE.ART, le samedi 21 et dimanche 22 mai 2022, de 11 à 18h
NOUVELLES ÉDITIONS
Marie Angeletti, RAM, livre d’artiste, impression digitale, photocopies, émail noir sur acrylique, papier argenté, couleurs, 27,5 x 21 cm, 5 exemplaires dont 1 e.a., numérotés. Édition du Centre d’édition contemporaine, Genève, 2022.
CHF 1’000.-
Marie Angeletti, RAM, fanzine, impression digitale, photocopies, papier argenté, noir/blanc, couleurs, 27,5 x 21 cm, glissé dans une fourre en papier blanc, 100 g/m2, 20 exemplaires dont 1 e.a. et 1 H.C., numérotés et signés. Édition du Centre d’édition contemporaine, Genève, 2022.
CHF 50.-
Paul Bernard, «Guy would never have done that.» Debord Curator, Before publication 9, brochure, 44 pages – cahier unique, 17,2 x 23,5 cm, offset, reliure agrafée – publiée dans la collection Before publication réunissant plusieurs textes d’auteurs ou inserts d’artistes qui paraîtront régulièrement et avant l’édition définitive de L’Effet papillon II (second tome de L’Effet papillon, 1989–2007, catalogue du Centre d’édition contemporaine paru en 2008). Graphisme : Niels Wehrspann, Lausanne. Édition du Centre d’édition contemporaine, Genève, 2022.
CHF 15.-
Giulia Essyad, Blueberry Studies, Before publication 8, brochure, couleurs, 32 pages – cahier unique, 17,2 × 23,5 cm, offset, reliure agrafée – publiée dans la collection Before publicationréunissant plusieurs textes d’auteurs ou inserts d’artistes qui paraîtront régulièrement et avant l’édition définitive de L’Effet papillon II (second tome de L’Effet papillon, 1989—2007, catalogue du Centre d’édition contemporaine paru en 2008). Graphisme : Niels Wehrspann, Lausanne. Édition du Centre d’édition contemporaine, Genève, 2022. ISBN : 978-2-9701369-6-5
CHF 15.-
Giulia Essyad, temple-piss19.psd, 2020, poster, offset, deux couleurs, papier Algro Design laminé brillant 180 g/m2, 98,5 × 49 cm, 150 exemplaires, 14 e.a. et 10 H.C.. Édition du Centre d’édition contemporaine, Genève, 2022.
Édition offerte aux membres de l’association du Centre d’édition contemporaine pour l’année 2022.
CHF 150.-

Mai-Thu Perret
My sister’s hand in mine

Exposition du 18 mars au 29 avril 2022
Vernissage, jeudi 17 mars, de 18h à 20h
Nuit des Bains
jeudi 24 mars 2022, de 18h à 21h

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My sister’s hand in mine« 

artgenève 2022
Before et publications

Before et publications

Du jeudi 3 au dimanche 6 mars, 2022
Stand A43, halle 2, Palexpo, Genève

 

Le CEC participe à artgenève 2022.
Marie Angeletti, Laurence Bonvin, Harry Burke, Liz Craft, Guillaume Dénervaud, Anne Dressen et Nick Mauss, David Hominal, Susan Te Kahurangi King, Dorothy Iannone, Paul Paillet, Paul Viaccoz

Marie Angeletti
Ram

Du 26 novembre 2021 au 5 mars 2022
Vernissage, jeudi 25 novembre 2021, de 18h à 20h
Nocturne du Quartier des Bains
jeudi 27 janvier 2022
de 18h à 20h

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Ram« 

Paul Viaccoz
ESPRIT ES-TU LÀ ?

Du 1er octobre au 12 novembre 2021
Vernissage le jeudi 30 septembre 2021, de 14h à 20h

« … Souvent, il séjournait dans cet espace pour trouver le calme et l’inspiration. Dans un carnet, il prenait des notes accompagnées de croquis et de plans pour de futurs projets. Les murs blancs de la maison, la vue sur le jardin et les arbres étaient propices à la méditation et parfois à la lecture. Il pensait qu’un moine jardinier aurait pu se retrouver dans la même situation que lui, à l’écart du monde, du vacarme et des brutales réalités de la vie. Ces murs laiteux ressemblaient à ceux d’une chapelle. Par un jour de printemps, il décida de peindre de petites saynètes et des paysages directement sur ces parois immaculées. … »

Extrait du texte de Paul Viaccoz, ESPRIT ES-TU LÀ ?, paru dans Before publication 5, éd. CEC, 2021.

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ESPRIT ES-TU LÀ ?« 

Bridge the gap

Du 6 mai au 9 juillet 2021
et du 17 août au 10 septembre 2021
Harry Burke, Timothée Calame, Liz Craft, Keren Cytter, Guillaume Dénervaud, Anne Dressen/Nick Mauss, David Hominal, Dorothy Iannone, Matthew Lutz-Kinoy, Fabian Marti, Paul Paillet, Susan Te Kahurangi King
Le CEC participe à la Nuit des Bains les jeudis 6 mai et 2 septembre 2021 de 18 à 21h.
Le CEC participe au week-end GENEVE.ART le samedi 29 mai et le dimanche 30 mai de 11h à 18h.

Guillaume Dénervaud
Surv’Eye

Exposition du 19 mars au 23 avril 2021
Vernissage le 18 mars 2021 (Nuit des Bains)

Constellations

par Dean Kissick

Lorsqu’Élise était à l’école dans la campagne anglaise, dans les années 90, il y avait un flux constant d’OVNI et de crop circles, dans lesquels des motifs compliqués mais harmonieux d’orbes en spirale apparaissaient dans les champs de blé pendant la nuit, et des signalements d’enlèvements célestes sur des routes de campagne isolées. Ces enlèvements se produisaient généralement aux États-Unis, le temps d’une nuit. Des extraterrestres descendaient enlever des hommes américains et les sodomisaient pour leurs propres expérimentations. Les années 90 avaient été fantastiques, pensait-elle. Maintenant, ce vieux sentiment d’excitation et d’ouverture sur le cosmos avait disparu. Il n’y avait plus de lumières dans le ciel, plus de rencontres d’aucun type. Les formes géométriques n’apparaissaient plus dans les fermes. Des monolithes d’acier débarquaient parfois sur les collines et les déserts roumains, mais plus personne ne songeait à l’espace. À quoi pouvait bien servir l’espace désormais?

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Surv’Eye« 

Printed Matter’s Virtual Art Book Fair 2021

Monica Bonvicini, Harry Burke, Guillaume Dénervaud, Anne Dressen/Nick Mauss, Liz Craft, Keren Cytter, Mathis Gasser, Katie Holten, Dorothy Iannone, Jakob Kolding, Mads Ranch Kornum, Matthew Lutz-Kinoy, Victor Man, Paul Paillet, Josef Strau, Susan Te Kahurangi King, Oscar Tuazon, Jeffrey Vallance, Jean-Michel Wicker and Artists’ Voices
Opening Wednesday February 24, 2021
from February 25 till February 28, 2021
3 PM – 6 PM (CET)
pmvabf.org
Ouverture le mercredi 24 février 2021
du 25 au 28 février 2021
15h – 18h (CET)
pmvabf.org

Paul Paillet
Fascination for fire

Exposition du 18 septembre au 12 décembre 2020
Vernissage le jeudi 17 septembre 2020, de 14h à 20h

L’exposition personnelle de Paul Paillet au Centre d’édition contemporaine devait débuter en mars 2020, elle a été repoussée suite au confinement au mois de septembre 2020. Paul Paillet a développé pour cette exposition une proposition nourrie de multiple références qui s’entrecroisent et se superposent pour créer un ensemble de plusieurs pièces : des sculptures et une pièce murale en porcelaine, un journal, une radio et une publication. Chacun de ces éléments héberge plusieurs indices culturels et personnels et construit une sorte de mise en scène. Le propos de Fascination for fire est pour une part autobiographique, participe d’un travail mental du retour sur l’adolescence de l’artiste, ses aventures et des moments plus sombres de son passé, qui induisent des glissements sémantiques, de l’intime vers des implications sociétales et politiques, plus critiques et engagés. Continue reading « Paul Paillet
Fascination for fire« 

Metallica

Du 9 juin au 4 septembre 2020
Nouvel accrochage avec les éditions de Trisha Donnelly, Vidya Gastaldon & Jean-Michel Wicker, Fabrice Gygi, Sylvie Fleury et Fabian Marti

 

Le CEC participe à la Nuit des Bains du jeudi 3 septembre 2020 de 14h à 21h.

artgenève 2020

Le CEC participe à artgenève 2020.
Artists’ Voices, Harry Burke, Timothée Calame, Liz Craft, Keren Cytter, Dorothy Iannone, Matthew Lutz-Kinoy, Victor Man, Fabian Marti, Jonathan Monk, Susan Te Kahurangi King
Jeudi 30 janvier
12h – 19h
Vendredi 31 janvier
12h – 20h
Samedi 01 février
12h – 20h
Dimanche 02 février
12h – 19h
Palexpo, Genève
Stand A43

Fabian Marti
Such a Good Girl

Exposition du 17 janvier au 7 mars 2020
Vernissage le jeudi 16 janvier 2020, dès 18h, dans le cadre de la Rentrée du Quartier des Bains

Fabian Marti envisage son travail artistique comme une possibilité d’interroger la place de l’artiste et de l’individu dans la société et dans le champ de la production. Ce type de questionnement qui le rapproche de l’art conceptuel permet à Marti d’envisager sa pratique comme un moyen de remettre en cause les cloisonnements entre les techniques traditionnelles, les modes conventionnels de création, les termes habituels de l’échange, jusqu’au statut de l’artiste. Il revient vers des choix techniques plus archaïques, notamment au fait-main, se réappropriant un savoir-faire artisanal comme la céramique. Quant au déplacement de la fonction de l’artiste, Marti s’engage et participe à la création d’espaces d’exposition, d’ateliers d’artistes ou encore de maisons d’édition. L’espace zurichois Hacienda ou TwoHotel, Marti Collection, Marti Ceramics, FM Studio Chairs, représentent à la fois des objets artistiques et de petites « entreprises », lieux ou structures qui facilitent des projets de production, aussi bien pour Fabian Marti lui-même que pour des artistes invités. Continue reading « Fabian Marti
Such a Good Girl
« 

P.A.G.E.S. 2019

Le CEC participe à P.A.G.E.S. Salon du livre d’artiste et de l’imprimé contemporain, Genève
Vendredi 6 décembre 2019, 16h-21h
Samedi 7 décembre 2019, 10h30-19h
Dimanche 8 décembre 2019, 10h30-17h
HEAD – Genève
Bâtiment H
Av. de Châtelaine 7
1203 Genève
Timothée Calame, Keren Cytter, Philippe Decrauzat, Jason Dodge, Mathis Gasser, Thomas Hirschhorn, David Hominal, Dorothy Iannone, Matthew Lutz-Kinoy, Victor Man, Susan Te Kahurangi King, Oscar Tuazon, Jeffrey Vallance, Jean-Michel Wicker

Open accrochage, editions
of

Timothée Calame, Keren Cytter, Dorothy Iannone, Matthew Lutz-Kinoy, Fabian Marti, Jonathan Monk, Susan Te Kahurangi King, Jean-Michel Wicker
Le CEC participe au Week-end GENEVE.ART le samedi et le dimanche 16 et 17 novembre 2019 de 11h à 18h
Exposition du 16 novembre au 20 décembre 2019
Nouvelle édition
Harry Burke

A diminished poetry. An expanding (and contracting) writerly. Fragments, for Rindon Johnson
Before publication 1
Brochure publiée dans la collection Before publication, qui réunira les pré-publications – cahiers uniques de 4 à 24 pages, 17,2 x 23,5 cm, offset, noir/blanc, reliure agrafée, 250 exemplaires – des textes d’auteurs et des inserts d’artistes, qui paraîtront régulièrement et en avant-première de leur édition définitive dans L’Effet papillon II (deuxième tome de L’Effet papillon, 1989-2007, catalogue du Centre d’édition contemporaine paru en 2008).
Graphisme : Niels Wehrspann, Lausanne
Edition du Centre d’édition contemporaine, Genève, décembre 2019
AUTRE ÉDITION RÉCENTE
Susan Te Kahurangi King
Selected Works 1965-1980
Offset, couleur, 20 pages, 16,5 × 23,6 cm. Coédition innen, Zurich et Centre d’édition contemporaine, Genève, 2019.
Edition offerte aux membres de l’association du Centre d’édition contemporaine pour l’année 2019.
Selected Works 1965-1980 de Susan Te Kahurangi King fait partie d’une série de trois publications coéditées avec innen, Zurich dont Eros Paintings de Dorothy Iannone parue au printemps 2019 et New York & Beyond 2017-2019 de Liz Kraft (à paraître).

TIMOTHÉE CALAME
ALTERA

Vernissage le jeudi 16 mai 2019 de 18h à 21h (vernissages communs Quartier des Bains)
Exposition du 17 mai au 28 septembre 2019
Prolongation jusqu’au 26 octobre 2019

Le CEC est soutenu par le Département de la culture et du sport de la Ville de Genève, la Loterie Romande, la Fondation Leenaards, la Fondation Ernst & Olga Gubler-Hablützel et une fondation privée genevoise.
L’exposition Timothée Calame Altera est soutenue par le Département de la culture et du sport de la Ville de Genève et le Fonds cantonal d’art contemporain, OCCS – DCS, Genève.

Continue reading « TIMOTHÉE CALAME
ALTERA« 

LA Art Book Fair 2019

Du 12 au 14 avril 2019
Opening Night le 11 avril 2019
Stand G07, The Geffen Contemporary au MOCA, Los Angeles
Vue du stand du CEC at LAABF 2019
Vue du stand du CEC at LAABF 2019

 

Keren Cytter, Mathis Gasser, Thomas Hirschhorn, Katie Holten, Aaron Flint Jamison, Mads Ranch Kornum, Matthew Lutz-Kinoy, Victor Man, Josef Strau, Oscar Tuazon, Jeffrey Vallance, Jean-Michel Wicker

Spring Sale Time

Du 19 février au 4 mai 2019
Gerard Byrne, Valentin Carron, Marc Camille Chaimowicz, Keren Cytter, Philippe Decrauzat, Jason Dodge, Sylvie Fleury, Mathis Gasser, David Hominal, Tobias Kaspar, Jakob Kolding, Matthew Lutz-Kinoy, Erik van Lieshout, Christian Lindow, David Maljkovic et Konstantin Grcic, Victor Man, Mélanie Matranga, Jonathan Monk, Olivier Mosset, Gianni Motti, Florian Pumhösl, Markus Schinwald, Oscar Tuazon, Jean-Michel Wicker, Heimo Zobernig
Cut-price
%
jeudi 14 mars 2019 de 18h à 21h (vernissage du Quartier des Bains)
et
samedi 4 mai 2019 de 12h à 17h

artgenève 2019
ground

31 janvier—3 février 2019
Preview: 30 janvier 2019
stand D4, halle 1, Palexpo, Genève

ground

(éditeurs et curateurs : Harry Burke et Marlie Mul)
Khairani Barokka
Simnikiwe Buhlungu
Amy DG & Samantha Dick (Where People Sleep)
Marlie Mul
Precious Okoyomon
Kirsten Pieroth
Linda Stupart
The Gate
WAGES FOR WAGES AGAINST
Jean-Michel Wicker
+
Editions du CEC
Matthew Lutz-Kinoy
Jean-Michel Wicker
 
Présentation de la nouvelle édition de Matthew Lutz-Kinoy
Scrolls in the Wind
A collection of scripts and poems by Harry Burke, Cyrus Grace Dunham, Sharon Hayes, James English Leary, Sophy Naess, Amy Sillman and Emily Sundblad
Edited by Matthew Lutz-Kinoy

 

ground 

Curators : Harry Burke et Marlie Mul

Présentation du fanzine ground – premier numéro sorti été 2018 – édité par Harry Burke (écrivain, critique, éditeur et commissaire d’expositions indépendant) et Marlie Mul (artiste, née en 1980 à Utrecht, vit et travaille à Berlin) avec les contributions de The Gate, Linda Stupart, Jean-Michel Wicker, Khairani Barokka, Reader’s Digestion, Sorryyoufeeluncomfortable et Marlie Mul.

« In collaboration with Centre d’edition contemporaine for artgenève, Harry Burke and Marlie Mul, the editors of ground, will curate a selection of prints and editions by artists featured in both their recently published first zine and in their forthcoming second publication. ground is an independently distributed zine that aims to look beyond institutions, in their current form, as the dominant spaces and frameworks in which to present and deal with artistic production, and instead explore grassroots political and aesthetic alternatives. The presentation at artgenève will highlight the ways that artists are using publishing and printmaking to achieve these aims, and will involve work by artists who are often underrepresented in international commercial presentations such as artgenève. » (Harry Burke)

Talk de Marlie Mul, présentation de la revue ground, art talks & performances, samedi 2 février 2019, artgenève 2019

Matthew Lutz-Kinoy
What to wear to a concert? Tips for concert outfits: wear your best punk jacket with the right patches ! « A patch meant to be fixed to the back of your jacket depicting relevant cultural affiliations »

Présentation de l’édition offerte aux membres 2018 de l’association du Centre d’édition contemporaine
le jeudi 17 janvier 2019, de 18h à 21h (vernissages communs du Quartier des Bains)

 

Matthew Lutz-Kinoy, What to wear to a concert? Tips for concert outfits: wear your best punk jacket with the right patches ! "A patch meant to be fixed to the back of your jacket depicting relevant cultural affiliations", éd. du CEC, 2019. © Sandra Pointet
Matthew Lutz-Kinoy, What to wear to a concert? Tips for concert outfits: wear your best punk jacket with the right patches ! « A patch meant to be fixed to the back of your jacket depicting relevant cultural affiliations », éd. du CEC, 2019. © Sandra Pointet

Matthew Lutz-Kinoy, What to wear to a concert? Tips for concert outfits: wear your best punk jacket with the right patches! « A patch meant to be fixed to the back of your jacket depicting relevant cultural affiliations »
Sérigraphie sur coton brut, 36 × 48 cm, épingles à nourrice, carte postale, 150 exemplaires, édition du Centre d’édition contemporaine, Genève, 2019. Edition offerte aux membres de l’association du Centre d’édition contemporaine pour l’année 2018.

Matthew Lutz-Kinoy
The Meadow

Exposition du 12 octobre 2018 au 8 février 2019
Vernissage le jeudi 11 octobre 2018 de 18h à 21h (Nuit des Bains)
Week-end Genève Art Contemporain : le samedi et dimanche 17 et 18 novembre de 11h à 18h
Vernissages communs du Quartier des Bains : le jeudi 17 janvier 2019, de 18h à 21h

Si le principal médium de Matthew Lutz-Kinoy est la peinture, elle se développe souvent au-delà de l’espace en deux dimensions pour s’étendre à son environnement, se transformer en décor ou en pièces de mobilier. Cette expansion de l’espace pictural s’exprime autant au travers du choix des sujets, que de l’agrandissement et la répétition de motifs stylisés. Ses peintures de très grands formats, souvent installées comme des tapisseries ornementales, des panneaux muraux ou des plafonds suspendus, scénographient l’espace d’exposition dans lequel le spectateur est physiquement immergé. Cette approche très spatiale et physique de la peinture traduit le rapport privilégié qu’entretient Lutz-Kinoy avec le corps, la gestuelle et explicite l’élargissement de son travail à la danse et la performance. À l’occasion de son exposition récente au Consortium, Dijon, un vaste dispositif de peintures murales inspirées des panneaux de François Boucher, qui habillaient les murs d’un boudoir aujourd’hui installés à la Frick Collection de New York, recouvraient la totalité des murs de ce white cube. La fascination pour cette peinture raffinée, sophistiquée et charnelle du XVIIIe siècle convoquait son caractère érotique et transgressif et invitait en arrière fond à une libération sensuelle et sexuelle.

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The Meadow« 

Entrelacs
Victor Man invite Navid Nuur

Exposition du 18 mai au 15 septembre 2018
Vernissage le jeudi 17 mai 2018 de 18h à 21h (Vernissages communs du Quartier des Bains)

Pour son exposition au CEC, Victor Man invite Navid Nuur non pas pour réaliser une œuvre commune mais davantage pour créer un dialogue et souligner des liens de parenté entre leurs pratiques : leur usage de techniques traditionnelles et artisanales – aquarelles pour l’un céramiques pour l’autre -, leurs références communes à des matériaux à forte signification symbolique et poétique – minéraux, eau, feu – leurs parcours personnels et artistiques, mais aussi leur rapport à l’enfance, à la mémoire et peut-être à la nostalgie. Une manière partagée de revisiter des étapes initiatiques qui a rendu ce duo possible et naturel, qui proposera un accrochage en alternance des aquarelles de Victor Man et des céramiques de Navid Nuur. Continue reading « Entrelacs
Victor Man invite Navid Nuur »

Valentin Carron, Marc Camille Chaimowicz, François Curlet…

Valentin Carron, Marc Camille Chaimowicz, François Curlet, Keren Cytter, Philippe Decrauzat, Jason Dodge, Trisha Donnelly, Sylvie Fleury, Mathis Gasser, Thomas Hirschhorn, David Hominal, Aaron Flint Jamison, Raphaël Julliard, Tobias Kaspar, Jakob Kolding, Elke Krystufek, M/M (Paris), Jonathan Monk, Oscar Tuazon, Jeffrey Vallance, Oriol Vilanova, Jean-Michel Wicker, Heimo Zobernig

 

Vernissage le jeudi 22 mars 2018 de 18h à 21h
Exposition du 23 mars au 5 mai 2018

Nouvelles éditions:
Keren Cytter, The Brutal Turtle, livre, offset, couleur, 40 pages, 15 x 15 cm, 500 exemplaires, texte en anglais. Coédition Pork Salad Press, Copenhague et le Centre d’édition contemporaine, Genève, 2018.
Keren Cytter, The Furious Hamster, livre, offset, couleur, 56 pages, 15 x 15 cm, 500 exemplaires, texte en anglais. Coédition Pork Salad Press, Copenhague et le Centre d’édition contemporaine, Genève, 2018.

artgenève 2018
Keren Cytter

1er – 4 février 2018 de 12h à 20h
Preview: 31 janvier 2018 de 14h à 21h
stand D23, Palexpo, Genève

Le CEC participe à artgenève 2018

Keren Cytter 

Présentation de trois petits livres pour enfants, The Curious Squirrel (2015), The Brutal Turtle (2018) et The Furious Hamster (2018), de dessins récents et de trois objets sur roulettes

Pour le CEC à artgenève, Keren Cytter propose un petit salon de lecture pour enfants qui réunira une série de dessins récents et trois volumes sur roulettes : une boule rouge, une pyramide jaune, un cube bleu, à la fois formes mobiles et des petits sièges pour enfants. Cet environnement enfantin servira de display aux deux nouveaux livres de Keren Cytter, The Brutal Turtle et The Furious Hamster, coédités par Jacob Fabricius (directeur artistique de Kunsthal Aarhus), sa maison d’édition Pork Salad Press, Copenhague et le Centre d’édition contemporaine, Genève. Continue reading « artgenève 2018
Keren Cytter« 

Jonathan Monk
Directional Advice

Présentation du 8 décembre 2017 au 3 mars 2018
Vernissage le jeudi 7 décembre 2017,dès 18h

Présentation de l’édition offerte aux membres 2017 de l’association du CEC

Jonathan Monk, Directional Advice, sérigraphie, une couleur, couche de vernis transparent, carton Algro Screen 1260 g/m2, Ø 40 cm, tirée à 150 exemplaires, signés et datés au verso. Sérigraphie : Christian Humbert-Droz, Genève, découpe : Decoform, Genève. Edition du Centre d’édition contemporaine, 2017. Edition offerte aux membres de l’association du Centre d’édition contemporaine pour l’année 2017.
+
Editions de Valentin Carron, Marc Camille Chaimowicz, François Curlet, Jason Dodge, Sylvie Fleury, Mathis Gasser, Thomas Hirschhorn, David Hominal, Tobias Kaspar, Jakob Kolding, Oscar Tuazon, Oriol Vilanova, Jean-Michel Wicker, Heimo Zobernig

Thomas Hirschhorn
Flashforward

Le CEC participe au week-end Genève Art Contemporain

Samedi et dimanche 11 et 12 novembre 2017
de 11h à 18h

Edited by the CEC!
Focus: Mélanie Matranga

Edited by the CEC!

Exposition du 13 octobre au 25 novembre 2017
Ouverture le 12 octobre 2017 dès 14h30
Editions de Valentin Carron, Marc Camille Chaimowicz, François Curlet, Philippe Decrauzat, Jason Dodge, Sylvie Fleury, Mathis Gasser, Thomas Hirschhorn, David Hominal, Tobias Kaspar, Jakob Kolding, Mélanie Matranga, Giuseppe Penone, Oscar Tuazon, Oriol Vilanova, Jean-Michel Wicker, Susanne M. Winterling, Heimo Zobernig

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Focus: Mélanie Matranga

La démarche artistique de Mélanie Matranga est traversée par des récits qui infiltrent une production d’objets, d’installations et de films, ou même de pièces de mobilier et des reconstitutions d’intérieurs, qui se chargent de signes, de textes ou d’images signifiants : dessins, photographies, imprimés, projections. Ces éléments combinés proposent des « situations » qui interrogent l’intime et semblent imprégnés de sensations et de sentiments résiduels, réceptacles où se croisent le vécu et l’imaginaire, le document et le scénario. Continue reading « Edited by the CEC!
Focus: Mélanie Matranga« 

Jean-Michel Wicker
#picturebook1
Book Launch c/o SALTS, Birsfelden/Basel

Jeudi 15 juin 2017

Dès 18:00 Présentation de l’édition de Jean-Michel Wicker, #picturebook1 présenté en collaboration avec The Printed Room, SALTS et le Centre d’édition contemporaine, Genève

Avec une lecture par Harry Burke et un flyer spécialement produit par Jean-Michel Wicker

Présentation de l’édition
Jean-Michel Wicker
#picturebook1

Jeudi 1 juin 2017

Dès 18:00 Présentation de l’édition de Jean-Michel Wicker, #picturebook1, livre d’artiste, offset, 27 × 28, 5 cm, 396 pages, dont 360 pages couleur et 36 pages en noir, sur papier LuxoArt Silk 150 g/m2, couverture couleur brillante, papier LuxoArt Silk 350 g/ m2, 10 inserts, couleur, 26,5 × 28 cm, papier LuxoArt Silk 130 g/m2, publication d’un « arbre de vie» réalisé par Jean-Michel Wicker en collaboration avec Marlie Mul, d’un texte de Harry Burke et d’une recette alsacienne de tarte aux quetsches par Charlotte Wicker (français), anglais, tiré à 500 exemplaires. Graphisme : Maximage Société Suisse, Londres. Imprimeur: DZA Druckerei zu Altenburg, Altenburg. Edition du Centre d’édition contemporaine, Genève, Juin 2017.

Jakob Kolding
The Outside or the Inside of the Internalised Externalised

Exposition du 19 mai au 30 septembre 2017
Vernissage le jeudi 18 mai 2017, dès 18h (Nuit des Bains)

L’exposition de Jakob Kolding proposera une scénographie rappelant les dioramas du XIXème siècle ou les photomontages du théâtre d’Alfred Jarry, un petit théâtre qui occupera l’ensemble de nos espaces d’exposition et sera visible de l’extérieur, à la fois installation et œuvre publique. Cette scène regroupera plusieurs silhouettes « en pied », sur ou sous-dimensionnées, construisant un jeu de juxtapositions et d’écarts. Chaque figure représentera un personnage historique ou anonyme, emblématique du corpus de références littéraires, philosophiques, artistiques ou personnelles de Jakob Kolding, qui impliquent un questionnement sociologique, culturel et esthétique de l’appropriation de l’espace. Si ses premiers travaux étaient davantage en lien avec les phénomènes de transformation de l’espace urbain et de gentrification, plus récemment Kolding envisage ces notions d’espace de manière plus large, ouverte et ambivalente, comme un lieu où les interrogations identitaires seraient à la fois plus complexes, fluides et multiples. Continue reading « Jakob Kolding
The Outside or the Inside of the Internalised Externalised« 

Jean-Michel Wicker
BBiblioteca ffanafffantastica

Vernissage le jeudi 23 mars 2017 de 18h à 21h
Exposition du 24 mars au 6 mai 2017

L’exposition de Jean-Michel Wicker BBiblioteca ffanafffantastica réunira plusieurs imprimés déclinés librement : fanzines, scrapbooks, books, antibooks, book-objects ou flyers. Le display de cette exposition proposera aussi des supports liés au livre, comme des extensions du geste de consultation, de lecture ou d’écriture ou même de la fonction de stockage : bibliothèques, présentoirs, vitrines, tables, chaises. D’autres objets ou matériaux utilitaires ; fils électriques, vêtements, porte-clefs, néons, lampes, bâches seront transformés, bricolés et combinés à une multitude de supports attendus ou détournés : papier, carton, plastique, papier mâché, coquillages. Continue reading « Jean-Michel Wicker
BBiblioteca ffanafffantastica« 

artgenève 2017
Inside the Bubble-Booth

26 – 29 janvier 2017 de 12h à 20h
Preview: 25 janvier 2017 de 14h à 21h
stand D25, Palexpo, Genève

Centre d’édition contemporaine à artgenève, salon international d’art

Inside the Bubble-Booth
Avec Timothée Calame, Valentin Carron, Jakob Kolding, Matthew Langan-Peck, Matthew Lutz-Kinoy et Mélanie Matranga

Pour artgenève 2017 le CEC propose un mini-group show, Inside a Bubble-Booth, autour de l’idée d’organe et du corps morcelé. Le stand du CEC sera cette année transformé en un espace intime et organique. Cette proposition est aussi un prétexte à l’improvisation sur un thème proposé comme une envie, une intuition ou une piste de travail. Chaque artiste invité a été choisi sur ce postulat de départ, sans que leurs œuvres et leurs propositions n’illustrent spécifiquement le thème, elles le suggèrent ou y font allusion.

Présentation de l’édition
Jean-Michel Wicker
Belle étiquette

Jeudi 19 janvier 2017

Dès 18:oo Présentation de l’édition de Jean-Michel Wicker, Belle étiquette, flyer tissé prenant la forme d’un mini tapis fonctionnant comme un objet publicitaire, polyester, noir et blanc, tissage haute définition, découpe à haute température, effiloché sur les côtés, 92 × 140 mm, édition de 1000 exemplaires, non-signés, tissage Bornemann-Etiketten GmbH, Wuppertal. Edition du Centre d’édition contemporaine, Genève, 2016.

Cette édition est accompagnée d’une publication du même titre, Belle étiquette, publication, 16 pages, noir/blanc, couleurs, offset sur papier Magno Satin 130 g/m2, 26,8 × 20,5 cm, 250 exemplaires. Conception graphique : Marietta Eugster et Jean-Michel Wicker. Edition du Centre d’édition contemporaine, Genève, 2016.

Editions offertes aux membres 2016 de l’association du CEC

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Mathis Gasser

In the Museum 1 2 (3), Regulators 1 2 n, livre d’artiste, 448 pages en noir et 128 pages couleurs, 17 x 22,8 × 3,5 cm, offset, sur papier Arctic Volume White 1.12 100 g/m2, couverture papier Arctic Volume White 1.2 300 g/m2, 300 exemplaires. Conception graphique : Niels Wehrspann, Lausanne avec Mathis Gasser. Imprimeur : La Buona Stampa, Lugano. Relieur : Schumacher AG, Schmitten. Edition du Centre d’édition contemporaine, Genève, 2016.

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Artists’ Voices

Triple vinyle avec les pièces sonores de Rita Ackermann, Gerard Byrne, Valentin Carron, Claire Fontaine, Jason Dodge, Giulia Essyad, Sylvie Fleury, Gilles Furtwängler, Mathis Gasser, Marcus Geiger / Heimo Zobernig, Vivienne Griffin & Kaspars Groshevs, Thomas Hirschhorn, Tobias Kaspar et Jan Vorisek, Anne Le Troter, Beat Lippert, Tobias Madison, Fabian Marti, Jonathan Monk, Damián Navarro, James Richards, Emanuel Rossetti, Ryan Conrad Sawyer, Ramaya Tegegne et Ricardo Valentim, 3 picture discs dans une boîte en 2 pièces, 310 × 310 × 15/15 mm, 350 exemplaires, ingénieur du son : Ladislav Agabekov, Caduceus Mastering, Genève. Graphiste : Niels Wehrspann, Lausanne. Edition du Centre d’édition contemporaine, 2016.

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John M Armleder, Valentin Carron, Marc Camille Chaimovicz, Claude Closky, Andreas Dobler, David Hominal, Rosemarie Trockel et Heimo Zobernig (éditions CEC), Giulia Essyad (céramique) et Sabrina Röthlisberger (banc et livre), Solar Lice (double LP, Power Station, Dallas, 2013) et David Knuckey (sculptures)

Jusqu’au 11 mars 2017

 

Présentation du livre
Mathis Gasser
In the Museum 1 2 (3),
Regulators 1 2 n

Jeudi 15 décembre 2016

Dès 18:00 Présentation du livre de Mathis Gasser, In the Museum 1 2 (3), Regulators 1 2 n, livre d’artiste, 448 pages en noir et 128 pages couleurs, 17 x 22,8 x 3,5 cm, offset, sur papier Arctic Volume White 1.12 100 g/m2, couverture papier Arctic Volume White 1.2 300 g/m2, 300 exemplaires. Conception graphique : Niels Wehrspann, Lausanne avec Mathis Gasser. Imprimeur : La Buona Stampa, Lugano. Relieur : Schumacher AG, Schmitten. Edition du Centre d’édition contemporaine, Genève, 2016.

David Knuckey, Crest, 2016

A partir de 19:00 lectures de Marie Angeletti, Samuel Luterbacher, Marta Riniker-Radich et Angharad Williams

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Artists’ Voices

Triple vinyle avec les pièces sonores de Rita Ackermann, Gerard Byrne, Valentin Carron, Claire Fontaine, Jason Dodge, Giulia Essyad, Sylvie Fleury, Gilles Furtwängler, Mathis Gasser, Marcus Geiger / Heimo Zobernig, Vivienne Griffin & Kaspars Groshevs, Thomas Hirschhorn, Tobias Kaspar et Jan Vorisek, Anne Le Troter, Beat Lippert, Tobias Madison, Fabian Marti, Jonathan Monk, Damián Navarro, James Richards, Emanuel Rossetti, Ryan Conrad Sawyer, Ramaya Tegegne et Ricardo Valentim, 3 picture discs dans une boîte en 2 pièces, 310 × 310 × 15/15 mm, 350 exemplaires, ingénieur du son : Ladislav Agabekov, Caduceus Mastering, Genève. Graphiste : Niels Wehrspann, Lausanne. Edition du Centre d’édition contemporaine, 2016.

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John M Armleder, Valentin Carron, Marc Camille Chaimovicz, Claude Closky, Andreas Dobler, David Hominal, Rosemarie Trockel et Heimo Zobernig (éditions CEC), Giulia Essyad (céramique) et Sabrina Röthlisberger (banc et livre), Solar Lice (double LP, Power Station, Dallas, 2013) et David Knuckey (sculptures)

Jusqu’au 11 mars 2017

Présentation de l’édition
Artists’ Voices

Jeudi 8 décembre 2016

Dès 18:00 Présentation de l’édition sonore Artists’ Voices, avec Rita Ackermann, Gerard Byrne, Valentin Carron, Claire Fontaine, Jason Dodge, Giulia Essyad, Sylvie Fleury, Gilles Furtwängler, Mathis Gasser, Marcus Geiger / Heimo Zobernig, Vivienne Griffin & Kaspars Groshevs, Thomas Hirschhorn, Tobias Kaspar et Jan Vorisek, Anne Le Troter, Beat Lippert, Tobias Madison, Fabian Marti, Jonathan Monk, Damián Navarro, James Richards, Emanuel Rossetti, Ryan Conrad Sawyer, Ramaya Tegegne et Ricardo Valentim (triple LP, éd. CEC, 2016)

19:00 Ramaya Tegegne, Version #19: Judy Chicago, 2016 (lecture/performance)

19:30 Giulia Essyad, Poetry Reading December 2016 (lecture) et Salamander Said, 2016 (céramique) avec Sabrina Röthlisberger, En Attendant Antarah, guerrier poète, 2015, (banc)

20:00 HAGGARD CARAVAN, composé par Stefan Tcherepnin, avec les enregistrements de Solar Lice (Jeanne Graff, Tobias Madison, Flavio Merlo, Emanuel Rossetti, Gregory Ruppe, William Z. Saunders & Stefan Tcherepnin), mixé à York House Hotel, Wakefield, 2014 (installation sonore, 44’30’’)

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John M Armleder, Valentin Carron, Marc Camille Chaimovicz, Claude Closky, Andreas Dobler, David Hominal, Rosemarie Trockel et Heimo Zobernig (éditions CEC)

Jusqu’au 11 mars 2017

Valentin Carron
Deux épaisseurs un coin

Vernissage le jeudi 15 septembre 2016 de 18h à 21h
Exposition du 16 septembre au 26 novembre 2016

Valentin Carron explore le principe de réalité par des gestes d’appropriation, reproduisant presque à l’identique des éléments issus de la culture populaire, de l’art du monument, du quotidien ou de son environnement proche. Le décalage signifiant se situe probablement davantage au niveau du choix des référents que de leur simple déplacement dans le champ de l’art. Carron occulte la fonction, émousse l’aspect décoratif et revisite la fabrication artisanale de ces objets qui oscillent entre ironie, affection et fascination et semblent se densifier au contact de l’art, se charger d’une reconnaissance commune et de la nostalgie d’une histoire perdue. Continue reading « Valentin Carron
Deux épaisseurs un coin« 

Mathis Gasser
Sept sont tombés vers le ciel
Travaux sur papier

Vernissage le jeudi 19 mai 2016 de 18h à 21h
Exposition du 20 mai au 3 septembre 2016

 

Mathis Gasser puise et entrecroise des milliers d’images issues de ses archives personnelles, patiemment collectionnées et triées, des références trouvées autant dans l’art, l’architecture, le cinéma, la BD, la SF, les magazines, que l’actualité. Dans cette pratique du collage très élaborée, des milliers de signes s’entrechoquent et se démultiplient en combinaisons explosives, en effet miroir ou gigogne, diffractées par l’immatérialité du numérique et l’invasion de l’information. L’impact recherché par Gasser au travers de ce corpus d’images réappropriées, réassociées, souvent retravaillées au dessin et à la peinture, prises dans un turnover soutenu et invasif, oscille entre une vision nihiliste et une interrogation sur les limites d’un monde miné par la tentation des archaïsmes, la résurgence de peurs primitives, les délires sectaires, les théories du complot, et les extravagances hyper technologiques, futuristes et prophétiques. Continue reading « Mathis Gasser
Sept sont tombés vers le ciel
Travaux sur papier »

artgenève 2016

28 – 30 janvier 2016 de 12h à 20h
Preview: 27 janvier 2016 de 14h à 21h
stand D19, Palexpo, Genève
Vue du stand du CEC, 2016. Photo © Sandra Pointet
Vue du stand du CEC, 2016. Photo © Sandra Pointet

Centre d’édition contemporaine à artgenève, salon international d’art

Avec les édition de Jason Dodge, David Hominal, Tobias Kaspar, David Maljkovic avec Konstantin Grcic

Artists’ Voices
Prolongation

Exposition sonore du 11 décembre 2015 au 26 mars 2016.
Prolongation jusqu’au 16 avril 2016.
Vernissage le jeudi 10 décembre 2015, 18h – 21h

Artists’ Voices réunit un ensemble d’œuvres sonores autour du thème de la voix. La voix envisagée comme un marqueur fort sur l’inconscient, une expression primitive, d’avant le langage, directement connectée à l’affect, identifiable par un faisceau d’indices : tonalité, vibration, timbre, rythme. Les pièces sonores proposent autant un chant, une déclamation, un monologue, une lecture, un discours, un dialogue, de l’écho, des chuchotements, des bruits, des cris ou un souffle, jusqu’à la rupture, la dysphonie, l’aphonie, le silence, ou encore le retour au son et à la musique.

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Prolongation »

Artists’ Voices

Exposition sonore du 11 décembre 2015 au 26 mars 2016
Vernissage le jeudi 10 décembre 2015, 18h – 21h

Artists’ Voices réunit un ensemble d’œuvres sonores autour du thème de la voix. La voix envisagée comme un marqueur fort sur l’inconscient, une expression primitive, d’avant le langage, directement connectée à l’affect, identifiable par un faisceau d’indices : tonalité, vibration, timbre, rythme. Les pièces sonores proposent autant un chant, une déclamation, un monologue, une lecture, un discours, un dialogue, de l’écho, des chuchotements, des bruits, des cris ou un souffle, jusqu’à la rupture, la dysphonie, l’aphonie, le silence, ou encore le retour au son et à la musique.

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Extract

Exposition du 18 septembre au 14 novembre 2015
Vernissage le jeudi 17 septembre 2015, 18h – 21h

Jason Dodge, David Hominal, Raphaël Julliard, David Maljkovic avec Konstantin Grcic, Victor Man

Avec les nouvelles éditions offertes aux membres de l’association du CEC:

David Hominal, Détail, sérigraphie, édition du Centre d’édition contemporaine, 2015 (édition offerte aux membres 2014)
et
Jason Dodge, édition de 120 (édition offerte aux membres 2015)

I Never Read, Art Book Fair Basel 2015

18-19 juin 2015,16h – 22h
20 juin 2015, 12h – 18h
Preview: le mercredi 17 juin 2015, 18h – 22h

Avec les édition de Philippe Decrauzat, Jason Dodge, Sylvie Fleury, Katie Holten, David Hominal, Aaron Flint Jamison, Raphaël Julliard, Mads Ranch Kornum, Erik van Lieshout, Victor Man, Christophe Rey, Joseph Strau, Oscar Tuazon, Jeffrey Vallance, Oriol Vilanova

Jason Dodge

Vernissage le jeudi 28 mai 2015, 18h – 21h
(durant la Nuit des Bains)
Du 28 mai au 5 septembre, Jason Dodge présentera des chaussures conçues pour une personne à trois jambes.

Conférence I want to talk again about the birds that are deaf from fireworks. En collaboration avec la HEAD-Genève le mercredi 27 mai 2015, à 18h.

David Maljkovic
avec
Konstantin Grcic
Negatives

Exposition du 20 mars au 16 mai 2015
Vernissage le jeudi 19 mars 2015, 18h – 21h

Pour son exposition au CEC, David Maljkovic a réalisé, en collaboration avec le designer allemand Konstantin Grcic, une série de travaux intitulée Negatives, qui a vu le jour en 2011 avec son exposition Temporary Projections. Pour ce projet, l’artiste avait créé un atelier fictif, visible de l’extérieur et sous la forme d’une projection, à l’intérieur était installée entre autres éléments, une « fausse » table de travail. A l’occasion de cette collaboration avec Grcic, cette table se transforme en un objet « réel ». Ce qui n’était que périphérique devient un point central du travail. Negatives réunit plusieurs tables conçues par Grcic, que Maljkovic va « utiliser » comme des surfaces de travail, en y découpant du papier à l’aide d’une lame, il laissera des entailles sur la surface tendre des plateaux de table. Il en résulte tout un réseau de lignes qui s’entrecroisent et créent une abstraction géométrique. Selon un procédé simple d’impression : un papier est posé sur cette surface enduite d’une encre rouge, une fois le papier retiré, seules restent des traces résiduelles rouge vif. Ce « négatif » offre un espace au processus d’édition.

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avec
Konstantin Grcic
Negatives « 

artgenève 2015

29 janvier – 1er février 2015 de 12h à 20h
Preview: 28 janvier 2015 de 14h à 21h
stand D18, halle 1, Palexpo, Genève

Centre d’édition contemporaine à artgenève, salon international d’art

Avec les éditions de Sylvie Fleury, David Hominal, Raphaël Julliard, Erik van Lieshout, Victor Man, Olivier Mosset, Oscar Tuazon, Jeffrey Vallance, Oriol Vilanova

WINTER SALE
ET
ALPHABET EDITIONS

WINTER SALE
Mardi 16 décembre 2014, 18h—21h
Samedi 20 décembre 2014, 12h—17h
ALPHABET EDITIONS
Exposition des éditions du CEC (1989—2014)
12 décembre 2014 — 28 février 2015

ALPHABET EDITIONS est un accrochage alphabétique des éditions du CEC (1989-2014), une possibilité de tout revoir ou d’acquérir un livre, un imprimé ou un multiple lors de cette « vente d’hiver ». WINTER SALE n’est ni une vente aux enchères ni des soldes, simplement la présentation des éditions encore disponibles, un nouvel accrochage, un marché de Noël et surtout un soutien au CEC. Continue reading « WINTER SALE
ET
ALPHABET EDITIONS
« 

Raphaël Julliard
Chromozone

Exposition du 19 septembre au 29 novembre 2014
Vernissage le 18 septembre 2014 dès 18h

Exposition d’une installation de grands dessins au crayon sur rouleau de papier et de mobiles en fil de fer, et édition d’un livre d’artiste intitulé RREPTILES, produit et édité par le CEC

Raphaël Julliard est un artiste polygraphe. Pratiquant à la fois le dessin, la peinture, l’installation, la vidéo ou la performance, son travail part, plutôt que d’une forme et d’un concept prédéfinis, d’une impulsion initiale la plus libre et autonome possible, pour arriver à la configuration induite par cette même idée et son processus de réalisation. Son travail interroge parfois la démarche d’autres artistes, qu’ils soient des figures centrales ou moins connues. Il semble cependant s’inspirer avant tout des choses quotidiennes, petites, banales, dont l’existence est a priori classée dans la catégorie des insignifiants. Il aura ainsi rejoué la gestation d’un classique sandwich jambon-beurre, du grain semé au sandwich dévoré, en passant par l’abattoir pour le cochon et le barattage du beurre (Mon Sandwich, vidéo HD, 2010). Il aura entrepris, en collaboration avec Martina-Sofie Wildberger et Jérémy Chevalier, une recherche de l’événement proche de zéro, du geste nul, dont la vacuité produirait au final un potentiel créatif inespéré (GNIQ – le Grand N’Importe Quoi, performance, février 2011). Continue reading « Raphaël Julliard
Chromozone« 

Oriol Vilanova
Renoncer à te décrire

Inauguration et apéritif
le jeudi 22 mai 2014 (pendant la Nuit des Bains) dès 17h.
Vernissage de l’exposition dès 18h.
Exposition du 23 mai au 11 juillet 2014.

L’artiste comme collectionneur, Oriol Vilanova est un collectionneur de cartes postales, ce support de communication, touristique et désuet, qui porte en lui-même les traces d’une mémoire tant individuelle que collective. L’image d’Épinal, de monuments, de lieux iconiques et historiques, imprimée sur un simple carton, offre une vision idéalisée du monde, chargée de nostalgie, de sujets immuables et témoignant pourtant d’un temps irrémédiablement perdu. Oriol Vilanova travaille le plus souvent sur les notions de mémoire individuelle et collective, de temps perdu, d’immortalité de la figure héroïque et iconique, de monument et de stéréotype, rejouant par l’écrit, la performance ou l’installation une documentation très riche en images – films, publications, imprimés, cartes postales – et créant des télescopages et des va-et-vient temporels entre passé, présent, futur.

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Renoncer à te décrire« 

artgenève 2014 FILMS – CORRIDOR

30 janvier—2 février 2014, 12h—20h
Preview: 29 janvier 2014, 17h—22h
stand O08, halle 1, Palexpo, Genève

Centre d’édition contemporaine à artgenève, salon international d’art

FILMS – CORRIDOR
Valentin Carron, Philippe Decrauzat, David Hominal, David Maljkovic, Fabian Marti, Adrien Missika, Jonathan Monk, Laurie Vannaz, Oriol Vilanova

Pendant la preview de artgenève,
le 29 janvier 2014 de 17h à 22h :
Izet Sheshivari, Poster Stories
Performance avec machine à écrire et affiches

Artissima 2013

8 – 10 novembre 2013
Preview et vernissage: 7 novembre

Vue du stand du CEC, Artissima, Turin, 2013
Vue du stand du CEC

Avec Monica Bonvicini, Gerard Byrne, Philippe Decrauzat, Trisha Donnelly, Sylvie Fleury, David Hominal, Aaron Flint Jamison, Jakob Kolding, Erik van Lieshout, Fabian Marti, Jonathan Monk, Oscar Tuazon, Jeffrey Vallance

Oval – Lingotto Fiere
Art Editions, Stand AE1
artissima.it

NY Art Book Fair 2013

20—22 septembre 2013
Preview le jeudi 19 septembre, 18h—21h
Vue du stand du CEC, NY Art Book Fair, 2013
Vue du stand du CEC

Philippe Decrauzat, Sylvie Fleury, David Hominal, Aaron Flint Jamison, Fabian Marti, Jonathan Monk, Oscar Tuazon, Jeffrey Vallance…

Organisé par Printed Matter Inc.
MoMA PS1, Long Island City, Queens
nyartbookfair.com
Le CEC a participé au Swiss focus, You Owe Me a Book + organisé par I Never Read où il a présenté une action de David Hominal, Through the Windows, le samedi 21 septembre à 19h.

David Hominal
Through The Windows

Exposition du 7 juin au 19 octobre 2013

David Hominal manipule des images issues le plus souvent d’archives personnelles, de la presse ou plus largement de références historiques et politiques. Il procède par associations libres qui mêlent des flashbacks liés autant à l’actualité, à un vécu personnel intense qu’à ses curiosités littéraires et cinématographiques. Il pratique une peinture librement figurative ou abstraite. Les sujets sont traités de manière graphique, dans un geste rapide et immédiat, empruntant davantage à la photographie, à la publicité, à la presse qu’à la peinture elle-même. Continue reading « David Hominal
Through The Windows« 

Jonathan Monk
Egg

Vernissage le mercredi 20 février dès 18h
Exposition du 21 février au 27 avril 2013

JM: « For a little book that I just made with Galerie Yvon Lambert, The Making of Ten Posters, Ten Languages, Ten Colours, Ten Words, Ten Euros, we asked the printers if they would photograph their process. Actually, it started with a poster project that we had printed in Riga. Without us asking anything, the printers sent us photographs of the posters coming out of the press and of the printers holding them up. Upon seeing these pictures, we thought it would be perfect to make a book out of them. It’s really simple, basically to just show how the printers made the posters. But then we decided to ask the printers of the book, in Montreuil, to take pictures. We sent them a Polaroid camera and they agreed to document their whole process of making the book » Dans cette conversation s’explique un ou un des systèmes élaborés par Jonathan Monk. Monk procède par formule, déclinaison. Il élabore des partitions qui, une fois établies, sont réalisées, cette seconde partie n’étant pas forcément l’étape la plus importante. Continue reading « Jonathan Monk
Egg« 

artgenève 2013

31 janvier – 2 février 2013
stand A60, halle 1, Palexpo, Genève

Centre d’édition contemporaine à artgenève
salon international d’art

Gerard Byrne, Philippe Decrauzat, Trisha Donnelly, Sylvie Fleury, Oscar Tuazon, Jeffrey Vallance Continue reading « artgenève 2013 »

Posters

Accrochage du 13 novembre 2012 au 1er février 2013
Jakob Kolding, Sans titre
Jakob Kolding, Sans titre

Alexandre Bianchini, Gerard Byrne, Jeremy Deller & Karl Holmqvist, Andreas Dobler, Vidya Gastaldon & Jean-Michel Wicker, Fabrice Gygi, Klat, Jakob Kolding, Elke Krystufek, Claude Lévêque, Fabian Marti, M/M

Salon Light #9, Paris

19 – 21 octobre 2012
Vue du stand du CEC, Salon Light #9, Paris, 2012
Vue du stand du CEC

Pierre Bismuth, Monica Bonvicini, Philippe Decrauzat, Aaron Flint Jamison, Jakob Kolding, Erik van Lieshout, Christophe Rey, Oscar Tuazon, Jeffrey Vallance

Organisé par le Cneai
Palais de Tokyo, Paris

NY Art Book Fair 2012

28 – 30 septembre 2012
Preview le jeudi 27 septembre, 18h—21h
Vue du stand du CEC, NY Art Book Fair, 2012
Vue du stand du CEC

Participation du CEC à NY Art Book Fair

Monica Bonvicini, Philippe Decrauzat, Aaron Flint Jamison, Jakob Kolding, Elke Krystufek, Erik van Lieshout, Oscar Tuazon, Jeffrey Vallance

Organisé par Printed Matter Inc.
MoMA, PS1, New York

Oscar Tuazon

Exposition du 22 juin au 27 octobre 2012
Vernissage le jeudi 21 juin 2012 dès 18h

Oscar Tuazon ou le potentiel libérateur de la construction

Le travail de Oscar Tuazon semble être un prolongement naturel de l’enfance, aussi évident que la construction d’une cabane ou une expédition en forêt. Sans jamais aller jusqu’à l’architecture, Tuazon reste toujours en deçà des règles de construction, dans la liberté de bâtir, à l’instinct, avec le plaisir de prendre possession d’un lieu, d’en faire pour un temps son lieu de vie, sa maison ; un bâti comme une extension de soi-même, de son corps et de ses mouvements. Le geste et le processus de montage sont contenus dans ses réalisations, qu’il faut comprendre comme des formes d’appropriation, d’expérimentation, « de vécu ». Tuazon précisait dans une interview parue dans son catalogue I can’t see : « I want to make something with its own life, its own needs, a living thing ».
Continue reading « Oscar Tuazon »

Salon des Dames

Du 13 mai au 2 juin 2012

1 concert
6 soirées consacrées à des éditions contemporaines
1 présentation critique de films
1 exposition évolutive

Une proposition de Véronique Bacchetta, Donatella Bernardi, Boutheyna Bouslama, Noémie Étienne et Petra Krausz.
Une collaboration entre le Centre d’édition contemporaine et l’association Eternal Tour
Continue reading « Salon des Dames« 

artgenève 2012

25 – 29 avril 2012
Vernissage le mardi 24 avril dès 18h
Vue du stand du CEC à artgenève, 2012. Photo: © Sandra Pointet
Vue du stand du CEC à artgenève

Participation du Centre d’édition contemporaine à artgenève
Salon international d’art

Avec Pierre Bismuth, Philippe Decrauzat, Aaron Flint Jamison, Erik van Lieshout, Fabian Marti, Oscar Tuazon, Benjamin Valenza, Jeffrey Vallance, Heimo Zobernig

stand A31, halle 2, Palexpo, Genève

Jeffrey Vallance
The Vallance Bible

Du 30 mars au 5 mai 2012
Performance le jeudi 29 mars 2012 à 20h, Chapelle Saint-Léger,
20 rue Saint-Léger, 1204 Genève

Issu de la contre-culture, Jeffrey Vallance (né en 1955, il vit et travaille à Reseda/Los Angeles) est un artiste californien qui revisite les rituels religieux, le folklore et les pratiques fétichistes. Endossant tour à tour le costume d’ambassadeur, d’anthropologue, d’explorateur, d’écrivain, de professeur ou encore de chercheur en phénomènes paranormaux, Vallance est un collectionneur compulsif qui alimente son fonds de commerce de mythologies personnelles et collectives. Marqué par la figure de son aïeul Emil Knudsen (1872-1956), célèbre médium norvégien, il croit fermement à la part d’inspiration de son travail, souvent perçu comme un dialogue avec l’au-delà. Aussi fait-il de son quotidien un monde enchanté, ouvert aux actes de foi, aux mystères et aux révélations. Elevé dans la stricte tradition luthérienne et versé dans un art contemporain flirtant avec l’hérésie, Vallance résout cette apparente contradiction dans sa nature dyslexique, qui lui permet de faire coexister harmonieusement des croyances contradictoires. Continue reading « Jeffrey Vallance
The Vallance Bible« 

Nouvelles éditions

Du 24 février au 17 mars 2012

Vue de l'exposition <em srcset=
Nouvelles éditions, Centre d’édition contemporaine, Genève, 2012″ width= »1200″ height= »800″> Vue de l’exposition Nouvelles éditions

Avec Gerard Byrne, Philippe Decrauzat, Andreas Dobler, Aaron Flint Jamison, Fabian Marti, Adrien Missika, Gianni Motti, Oscar Tuazon Continue reading « Nouvelles éditions« 

Oscar Tuazon
Book Launch c/o Galerie Eva Presenhuber, Zürich

Le jeudi 12 janvier 2012 de 18h à 20h
Oscar Tuazon discute avec Giovanni Carmine, à 18h30
Lecture du poète américain Cedar Sigo, à 19h15
Exposition du 13 janvier au 18 février 2012.

Oscar Tuazon, <em>Working Drawing,</em> 2012. Photo: © Sandra Pointet
Oscar Tuazon, Working Drawing

Livre publié par le CEC, Genève.
c/o Galerie Eva Presenhuber, Zurich

Continue reading « Oscar Tuazon
Book Launch c/o Galerie Eva Presenhuber, Zürich »

Aaron Flint Jamison

Du 9 décembre 2011 au 11 février 2012

Aaron Flint Jamison est un artiste particulièrement investi dans le domaine de l’édition. Son travail artistique se décline comme autant de réflexions sur le livre et sur l’objet. Il peut être tout à la fois imprimeur, typographe, éditeur et bien sûr artiste.

Son travail procède souvent par assemblage et par combinaison : une pièce de mobilier, une affiche ou une publication, où le rapport entre représentation, production, fonctionnalité, présentation et diffusion est poussé à l’extrême de sa simplicité, de son évidence et de son impact. Chaque objet concentre un potentiel aussi bien technique, esthétique qu’une précision conceptuelle. Jamison se situe entre l’artiste et le technicien, l’artisan et l’inventeur. Continue reading « Aaron Flint Jamison »

Philippe Decrauzat
Book Launch c/o Motto Zürich

Le samedi 5 novembre 2011 à 18h30

Vue de l'installation, Centre d'édition contemporaine, Genève, 2011
Vue de l’installation

Philippe Decrauzat
Trois films photographiés – A Change of Speed, a Change of Style, a Change of Scene – After Birds – Screen O Scope

Discussion autour du livre avec Philippe Decrauzat et Véronique Bacchetta, directrice du CEC

Jusqu’au 19 novembre 2011, présentation d’un choix d’éditions du Centre d’édition contemporaine avec les livres de Philippe Decrauzat, Sigurdur Arni Sigurdsson, Thomas Hirschhorn, Elke Krystufek, Monica Bonvicini, Jakob Kolding, Roman Ondák, Mads Ranch Kornum, Céline Duval, Katie Holten, Josef Strau, Christophe Rey, Erik van Lieshout; les catalogues Marcel Broodthaers, l’oeuvre graphique, essais; L’Effet papillon 1989-2007; Sgrafo vs Fat Lava et les multiples de François Curlet et Pierre Bismuth Continue reading « Philippe Decrauzat
Book Launch c/o Motto Zürich »

Abstractions sentimentales et quelques éditions, Cneai, Paris

Du 8 au 23 octobre 2011
Vernissage le 7 octobre 2011 à 18h

Vue de l'exposition <em srcset=
Abstractions sentimentales et quelques éditions, Centre d’édition contemporaine, Genève, 2011″ width= »1200″ height= »802″> Vue de l’exposition Abstractions sentimentales et quelques éditions

Gerard Byrne (IE), Raphaël Julliard (CH), Jakob Kolding (DK), Fabian Marti (CH), Adrien Missika (FR), Florian Pumhösl (A), Benjamin Valenza (FR), Susanne M. Winterling (DE).

Présentés par Véronique Bacchetta et le Centre d’édition contemporaine, Genève
au Cneai de Paris, 20 rue Louise Weiss, 75013 Paris
Projet réalisé pour la carte blanche offerte par CNEAI DE PARIS – 2011

Continue reading « Abstractions sentimentales et quelques éditions, Cneai, Paris »

Philippe Decrauzat
NYSTAGMUS

Du 23 septembre au 20 novembre 2011

Comme le spectateur d’un cinéma 3D, le travail de Philippe Decrauzat glisse tout en maîtrise d’une dimension à l’autre. Sous forme de peintures murales et de peintures au sol, de shaped canvas, d’installations et de jeux de lumière, on oscille entre calibrage scientifique et l’effet vibrant des lunettes bicolores rouge et bleu. Tout en embrassant la tradition abstraite léguée par le constructivisme et le suprématisme, les jeux d’illusion de l’Op Art et le minimalisme, son travail traduit un intérêt plus vaste pour les origines de l’abstraction. Continue reading « Philippe Decrauzat
NYSTAGMUS« 

Gerard Byrne
For example; a sketch of Five Elevations, 1971-72

Exposition du 5 mai au 16 juillet 2011
Vernissage le mercredi 4 mai 2011 dès 18h

Gerard Byrne, vue de l'exposition <em srcset=
For example; a sketch of Five Elevations, 1971-72, Centre d’édition contemporaine, Genève, 2011. Photo: © Sandra Pointet  » width= »1200″ height= »800″> Gerard Byrne, vue de l’exposition For example; a sketch of Five Elevations, 1971-72

L’oeuvre de Gerard Byrne (né en 1969 à Dublin où il vit et travaille) se construit autour de documents – publicités, presse quotidienne, magazines spécialisés – datant généralement des années d’après guerre et, de préférence, entre les années 1960 et 1970, souvent parcellaires et oubliés. A la suite de recherches dans les archives, Byrne exploite ces documents, les transforme et leur donne une seconde vie. Ces nouvelles images ou mises en scène sont à la fois le fruit d’une déconstruction et d’une reconstruction critique, souvent théâtralisée, interrogeant les codes de la représentation et de l’image, médiatique ou artistique. Continue reading « Gerard Byrne
For example; a sketch of Five Elevations, 1971-72« 

Présentation de la publication
Sgrafo vs Fat Lava

Présentation de la publication Sgrafo vs Fat Lava, le 20 janvier 2011
Sgrafo vs Fat Lava, 2011
Sgrafo vs Fat Lava

Livre, français, relié, 105 x 165 mm, 64 pages, 22 images couleur. Sommaire: Nicolas Trembley (éd.), Madeleine de Proust et Fat Lava (introduction); texte de Horst Makus, Formes, couleurs et décors. Un survol; Interview de Ronan Bouroullec par Nicolas Trembley. Conception graphique: Gavillet & Rust / Eigenheer, Genève. Editeur: JRP/Ringier (collection Hapax), Zurich, 2011. ISBN 978-3-03764-163-7

Cette édition est offerte aux membres 2010 de l’association du CEC.

Présentation de l’édition de Pierre Bismuth Something Less, Something More – DIY

Le 16 décembre 2010, dès 18h, au Centre d’édition contemporaine, Genève
Pierre Bismuth, vue de l'installation, Centre d'édition contemporaine, Genève, 2010
Pierre Bismuth, vue de l’installation

Pierre Bismuth
Something Less, Something More – DIY

Une plaque en carton triple cannelures comprenant sept disques prédécoupés, 37 x 50 cm, une tige métallique et un mode d’emploi, offset, noir et une couleur, recto-verso, anglais/français, 74 x 50 cm, sur papier Keaykolour nature quartz mat 150g/m2, plié en deux, le tout dans un sachet plastique coloré (vert, bleu, jaune ou incolore) fermé par un carton plié en deux servant de colophon, impression numérique, une couleur, 180 exemplaires, édition du Centre d’édition contemporaine, Genève, 2009.

Cette édition est offerte aux membres 2009 de l’association du CEC.

Sgrafo vs Fat Lava
Céramiques et porcelaines Made in West Germany, 1960-1980

Du 5 novembre 2010 au 5 février 2011

Céramiques et porcelaines Made in West Germany, 1960-1980
Environnement sonore de Seth Price

Pour ce début du mois de novembre 2010, nous passerons du champ de l’art à celui de l’objet, ne quittant pas tout à fait et complètement le premier pour le deuxième, avec l’exposition d’une collection de céramiques historiques des années 1960 – 1980. La presque centaine de pièces, couvrant plusieurs styles et procédés de fabrication, nous fera découvrir au travers d’objets utilitaires et décoratifs une multitude de déclinaisons esthétiques d’une période à la fois prolifique et très libre stylistiquement, où le goût commun se permettait d’être kitsch et délirant. Une époque d’avant la suprématie du design, qui formatera la plupart de nos objets quotidiens. Continue reading « Sgrafo vs Fat Lava
Céramiques et porcelaines Made in West Germany, 1960-1980″

« Encadrées »

du 13 juillet au 17 septembre 2010

Vue de l'exposition <em srcset=
"Encadrées", Centre d’édition contemporaine, Genève, 2010″ width= »1200″ height= »783″> Vue de l’exposition « Encadrées »

Olivier Mosset, Gianni Motti, Florian Pumhösl, Jean-Michel Othoniel, Christophe Rey
et Susanne M. Winterling.

Continue reading « « Encadrées »« 

Susanne M. Winterling
They Called Each Other Horses

23 avril – 26 juin 2010
Vernissage le 22 avril 2010

Susanne M. Winterling est une artiste qui aime à revisiter des personnages de l’histoire de l’art, des architectes ou des intellectuels du XXe siècle, souvent du début de ce siècle, dont elle admire le travail et s’en inspire : Berenice Abbott, Eileen Gray, Edward Krasinski, Le Corbusier, Annemarie Schwarzenbach, figures artistiques romanesques, radicales, d’un autre monde, celui qui a vu la naissance de la modernité. Continue reading « Susanne M. Winterling
They Called Each Other Horses« 

Fröhliche Gesellschaft,
Parrotta Contemporary Art, Stuttgart

Parrotta Contemporary Art
Augustenstrasse 87-89
D-70197 Stuttgart
Exposition du 13 février au 27 mars 2010 au Parrotta Contemporary Art, Stuttgart
Vernissage le 12 février 2010 à 19h

"Heimo

A Stuttgart:
Fröhliche Gesellschaft

Dans une communauté momentanée libre et polyphonique, le Parrotta Contemporary Art, Stuttgart présente une série d’éditions du Centre d’édition contemporaine choisie par Véronique Bacchetta:

Andreas Dobler, Elke Krystufek, Erik van Lieshout, Florian Pumhösl, Markus Schinwald, Benjamin Valenza, Emmett Williams, Heimo Zobernig Continue reading « Fröhliche Gesellschaft,
Parrotta Contemporary Art, Stuttgart »

Editions vs. objets

Exposition du 3 novembre 2009 au 22 janvier 2010

Avec Pierre Bismuth, François Curlet, Fabrice Gygi, Karl Holmqvist, Angela Marzullo, Mai-Thu Perret, Benjamin Valenza, Jeffrey Vallance et Erik van Lieshout

Continue reading « Editions vs. objets« 

Erik van Lieshout
The Assistant

Exposition du 19 juin au 10 octobre 2009
Vernissage : le jeudi 18 juin 2009, dès 18h

Actuellement considéré comme l’un des artistes néerlandais les plus importants, Erik van Lieshout est connu principalement pour ses installations et ses vidéos. L’artiste développe néanmoins une pratique régulière de la peinture et surtout du dessin. Il puise son inspiration dans la culture urbaine, ses brassages socioculturels et sa violence, n’hésitant pas à s’immerger, au cours de longues pérégrinations, dans des zones de non-lieu (périphéries, frontières…) et à se perdre dans des dérives personnelles, des auto-analyses débridées, ouvertement dépressives, allant parfois jusqu’au morbide et à l’état de crise. Ces épisodes autobiographiques surjoués, désinhibés, souvent provocateurs sont restitués avec humour et intensité dans une production continue, inextinguible et rythmée de dessins et de collages, qui représente l’expression libre et directe du refoulé et qui tend un miroir émancipateur aux introspections et au vécu de chacun. Continue reading « Erik van Lieshout
The Assistant« 

T. Quelques possibilités de textes

Exposition du 8 mai au 13 juin 2009
Vernissage : le jeudi 7 mai, dès 18h.

T comme texte, bien sûr, ou comme temporaire, tentative, tournure, trouvaille, trouble,
tension… tea time and T. Rex.

T est une exposition qui propose quelques possibilités de textes. Des textes d’artistes
qui peuvent être des images, des signes ou encore un extrait, une description, une
explication, un manifeste, un souvenir, une citation, un poème, une histoire…

T est un aller-retour du texte à l’oeuvre, de l’oeuvre au texte : un nouvel exercice. Continue reading « T. Quelques possibilités de textes« 

EDITIONS (suite…)

En alternance et jusqu’au 30 avril 2009

"Gianni

Avec Olivier Bardin, Gianni Motti, Florian Pumhösl, Anne-Julie Raccoursier et Markus Schinwald.
Présentation d’éditions du Centre d’édition contemporaine (Cec) avec Gianni Motti, Sans titre, 2006 (photographie, 52 x 40 cm) et CMS, Compact Muon Solenoid experiment, Cern, 2006 (photographie, 40 x 46 cm); Florian Pumhösl, Etudes abstraites, 2004 (série de cinq héliogravures sur papier, noir/blanc, 50,5 x 60 cm); Anne-Julie Raccoursier, Remote viewer 2, 2007 (photographie couleur, 121 x 200 cm) et Markus Schinwald, Les Boîtes, 2007 (série de dix boîtes, 25 x 25 x 25 cm)

Présentation du catalogue
L’Effet papillon, 1989-2007,
castillo/corrales, Paris

Vendredi 23 janvier 2009, à 20h.
Librairie Section 7 Books présentée par la galerie castillo/corrales, rue Rébeval 65, 75019 Paris

<em>L'Effet papillon, 1989-2007</em>, 2008
L’Effet papillon, 1989-2007

A l’occasion de la présentation de L’Effet papillon, 1989-2007, Véronique Bacchetta (directrice du Centre d’édition contemporaine) lira «Le marketing comme projet social», deuxième chapitre du texte de Philippe Cuenat, A Fifty-cent Item: Maciunas’ marketing of Fluxus, paru dans l’ouvrage susmentionné. Ce chapitre, débutant par cette phrase: «Dans le livre qu’il publie en 1954, The Practice of Management, Peter F. Drucker se montre très soucieux de l’avenir du capitalisme», démontre que dans une époque où «l’engouement pour le marketing concept fut tel […] qu’on a pu parler à ce sujet de « ferveur missionnaire » ou de « marketing mania »» (Franck Cochoy, Une histoire du marketing. Discipliner l’économie de marché, Paris, Ed. La Découverte, 1999, p. 152), comme le précise Philippe Cuenat: «[…] Maciunas n’a pas véritablement cessé de frayer avec une vision commerciale de son activité, que ce soit à des fins purement alimentaires ou, plus spécifiquement, dans son engagement pour Fluxus.» Continue reading « Présentation du catalogue
L’Effet papillon, 1989-2007,
castillo/corrales, Paris »

EDITIONS (2004-2008)

A partir du 11 décembre 2008
Vue de l'exposition <em srcset=
EDITIONS (2004-2008), Centre d’édition contemporaine, Genève, 2008″ width= »1200″ height= »744″> Vue de l’exposition EDITIONS (2004-2008)

Avec Olivier Bardin, Gianni Motti, Florian Pumhösl et Markus Schinwald

Présentation d’éditions du Centre d’édition contemporaine (Cec) avec Olivier Bardin, You belong to me I belong to you, 2008 (64 photographies, couleurs, 22.3 x 30 cm), Gianni Motti, Cosmic Storm, Cern, 2006 (vidéo, DVD, 15’30’’) et Sans titre, 2006 (photographie, 52 x 40 cm), Florian Pumhösl, Etudes abstraites, 2004 (série de cinq héliogravures sur papier, noir/blanc, 50,5 x 60 cm) et Markus Schinwald, Les Boîtes, 2007 (série de dix boîtes, 25 x 25 x 25 cm)