Marie Velardi
Futurs antérieurs, 20006
Exposition du 3 février au 18 mars 2006
Vernissage le 2 février 2006
Lancement de l’édition – Futurs Antérieurs, XXIe siècle – retraçant l’histoire du XXIe siècle d’après des textes et des scénarios d’anticipation.
40 x 500 cm
Version française et version anglaise
Avec la collaboration de Pedro Jiménez Morrás pour la traduction et celles de Gidon Mead, Frédéric Favre, Céline Mangeat et de Francesca Whitman pour la relecture.
Cette édition se présente sous la forme d’un rouleau, long de 5 mètres, parcouru par une Timeline qui retrace l’histoire du XXIe siècle et qui se perd dans le vide d’un futur inconcevable, au travers de descriptions courtes et efficaces de faits de société tirés de films et de scénarios célèbres de science-fiction. Cette projection dans le futur, angoissant et sans fin, débute en l’an 2001 pour se terminer, pour cette version, en 2100. Ces sketchs nous font revivre des scènes habitées par l’intelligence visionnaire de cinéastes tels que Kathryn Bigelow avec Strange Days, Stanley Kubrick et 2001, l’Odyssée de l’espace, Paul Verhoeven et Robocop, ainsi qu’Oliver Stone, Ridley Scott, Steven Spielberg, James Cameron, Norman Jewisson et Richard Fleischer. On retrouve aussi les merveilleux films-cultes: Gattaca, Metropolis, La Jetée ou Alphaville.
En parallèle, un scénario d’anticipation, situé en l’an 20006, à la suite de l’ère des « Gaz noirs », sera placardé sur une des grandes vitres de notre espace, offert aux passants comme la vision d’un monde disparu. A l’intérieur, ce scénario se poursuivra et sera complété par une série de photographies noir/blanc, paysages carbonisés et désertiques d’une ville, en l’occurrence Genève, soufflée par un cataclysme global : tempête atomique ou tsunami géant. De cette ville, il ne reste que les traces laissées au sol par les structures urbaines détruites – bâtiments, routes, places… – ainsi que par des canyons, des marques de cours d’eau et d’un lac asséchés. Cette vision mortifère pourrait aussi bien être celle d’une terre avant la vie comme après toutes vies. Si ce monde du vide total est fictionnel, il est, pour Marie Velardi, la métaphore amplifiée des premières heures de notre nouveau siècle, comme l’exagération esthétique et hystérique d’une société qui a perdu ses repères et qui s’explose dans des guerres fondamentalistes, des recherches affolées de nouvelles croyances, un capitalisme sauvage, un développement effréné des technologies, la surpuissance scientifique… Les premières conséquences sont d’ailleurs déjà annoncées : remontées des fascismes et du populisme, radicalisation des religions existantes, nouveaux sectarismes, catastrophes écologiques, pandémies…